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I PUTACCHJI

jeudi 29 juillet 2010, par Journal de la Corse

TONTON CALME SES TROUPES A l’approche des élections cantonales de mars 2011, les sbires de tonton Simon affutent leurs couteaux. Et quoi de plus naturel pour ses adjoints que de mettre de nouveau au pas le personnel communal. C’est ce qu’a tenté de faire une adjointe très spéciale de tonton en s’en prenant vertement au directeur des services. En oubliant (mais les trous de mémoire ça existe àtout âge) que cet employé intègre comptant àson actif plus de trente ans de bons et loyaux services a toujours fait son boulot avec la plus grande conscience et le plus grand sérieux. S’en est suivie illico presto une convocation chez Mossieur le Maire qui a préféré la marche arrière et, par là-même, calmé ses troupes et son « Â employé  ». A vérifier si le directeur en question est un électeur du 1er ou du 3e canton. REMISE EN ORDRE Ca continue, le ciel est bleu, la mer est verte. On peut laisser la fenêtre ouverte. C’est notre luxe, ànous. Pas cher croyez-vous ? Vous êtes dans l’erreur : très cher au contraire. Le coà»t de la vie grimpe tellement, et si vite, que bientôt ne pourront plus habiter la Corse que des gens àgros revenus. Ou alors ceux qui peuvent « Â répercuter  » sur leurs concitoyens les augmentations qu’ils subissent. A part certains commerçants, il y a peu de monde dans cette catégorie. Donc, grosso modo, seuls les riches auront droit de cité. Ce sera comme dans les grands restaurants où l’on sélectionne la clientèle grâce àdes prix prohibitifs. Chez Bocuse ou chez Robuchon, aucun casse-pieds, aucun ivrogne de passage, « Â nisuna croce  ». Tout le monde y est propre-sur-soi et, en général, civilisé. Ce devrait être bientôt la même chose chez nous. Ne subsisteront que des privilégiés. Corses ou non, ils se reconnaîtront àl’épaisseur du portefeuille. Les autres iront voir ailleurs, ou cacheront dans les villages hauts-perchés la médiocrité de leurs ressources. La Corse aura trouvé la voie de l’enrichissement grâce àl’appauvrissement constant et définitif des petits naïfs qui prétendaient jouir de son climat sans en avoir les moyens. Les privilèges sont destinés aux privilégiés. L’argent va àl’argent. Le bonheur aux gens heureux. Dont acte. Ô Marì, prépare la valise ! A NOI LA CORSICA ! La lecture de vieilles archives nous en apprend quelquefois de bien bonnes. Ainsi un journal italien du XIXe siècle fait état d’une proclamation du président américain Abraham Lincoln qui, en 1853, se souciait de l’unité italienne au point d’affirmer que cette nation, pour être vraiment reconnue comme telle, devait absolument inclure dans son territoire la Sicile, la Sardaigne et la Corse ainsi que la Lombardie et les deux Vénéties. La France, a l’époque, ne cilla pas. Pas comme àla fin des années 30, lorsque Mussolini exprima quelques prétentions irrédentistes (mais pas celle de la cage sans les oiseaux, cette phrase qu’on lui a mis dans la bouche, mais qu’il n’a jamais prononcée). Il est vrai qu’il n’était pas de bon ton alors de clouer le bec àun président US. Aujourd’hui on se demande ce qu’il lui a pris, car se mêler de l’unité de nos voisins transtyrrhéniens n’entrait forcément pas dans ses compétences. Un siècle plus tard, un de ses successeurs se préoccupait, lui de casser l’unité de la France en demandant à  De Gaulle de lui céder la Corse avec, au moins, un bail emphytéotique. Mais cette proposition est restée secrète. Pour empêcher les Corses de sauter sur l’occasion ?  

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