Les Ajacciens entament, la semaine prochaine, leur douzième campagne en National. Une compétition qu’ils retrouvent après cinq années de purgatoire. S’appuyant sur un titre qui, s’il reste honorifique, n’en démontre pas moins l’excellent travail effectué la saison dernière, les « rouge et bleu » veulent, désormais, franchir un nouveau palier. Un objectif dans leurs cordes, à condition de reprendre l’indispensable travail de formation afin de conserver l’âme légendaire du club.
Entre le Gazelec et le National, l’idylle perdure depuis...1993 soit 18 ans. Deux décennies au cours duquel le club a, à maintes reprises, été si près de mettre la clé sous la porte. Alors, forcément, se retrouver de nouveau en National après tant de péripéties et surtout cinq années d’anonymat en CFA, suffit, pour l’heure, à tous, dirigeants, staffs, joueurs et supporters. Oui mais voilà, cette compétition, bien connue des « rouge et bleu », est tout sauf évidente. Sportivement, tout d’abord avec, cette année, deux rétrogradés de L2 au statut pro conservé (Vannes et Nîmes), des habitués du National (Paris FC, Créteil, Rouen, Beauvais), des formations aux dents longues (Fréjus) et des nouveaux venus ambitieux (Red-Star, Martigues). Financièrement, ensuite, avec des déplacements longs et particulièrement couteux aux quatre coins de l’Hexagone. Quand on sait, enfin, que le GFCOA disposera de l’un des plus faibles budgets de la compétition (1 125 000 euros), on mesure toute la difficulté de la tâche qui attend le mythique club « rouge et bleu ». Pour autant, les dirigeants et le staff ne se sont guère alarmés. S’appuyant sur l’exercice « record » précédent, ils ont conservé la quasi totalité du groupe et visé juste au niveau du recrutement. La dynamique de la saison écoulée semble de nature à placer le club sur les bons rails pour ce nouveau départ. Le parfum du « National », humé, pour la dernière fois lors de la saison 2005-2006 se fera donc, de nouveau, sentir à Mezavia. Mais, s’inspirant du passé, le « Gaz » dont la force principale repose sur son âme légendaire, ne peut pas, cette fois-ci, manquer ce nouveau rendez-vous avec l’histoire. Il lui faut mettre en place une réelle stratégie à court et moyen terme et profiter de l’effet « locomotive » de l’équipe une pour relancer son travail de formation, attirer et « sortir » des jeunes susceptibles d’endosser la tunique du club à ce niveau. Le GFCOA, plus ancien pensionnaire de cette compétition transitoire, à mi-chemin entre le monde professionnel et amateur, sait mieux que quiconque qu’il ne fait pas bon végéter en National. Qu’il lui faudra, tôt ou tard, rester définitivement dans le giron amateur ou songer à intégrer, un jour prochain, l’univers professionnel. C’est dans cette perspective que la bande à Dumè Veilex aborde la saison 2011-2012. La saison de tous les espoirs. En tout cas du renouveau...
Ph.P.