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GFCOA-Lyon Entre regrets et fierté

jeudi 19 avril 2012, par Journal de la Corse

On reparlera certainement encore très longtemps dans les chaumières de la cité impériale, de ce GFCOA-Lyon du 10 avril dernier à Timizolu. Une demi-finale de la coupe de France qui a, n’en déplaise à la presse "nationale"-elle n’en manque pas une pour fustiger le football insulaire-, fait honneur à la Corse. Les images resteront, à jamais, gravées dans nos mémoires. Et si le résultat n’est pas au bout, ce sont 90 minutes de bonheur que les gaziers ont offert à leurs supporters dans un stade François-Coty qui n’avait certainement jamais connu une telle ferveur populaire depuis bien des années.

"Finalement, c’est Candeloro qui a éliminé le Gaz". Ces propos, empruntés au lendemain de la défaite du Gaz face à Lyon, le 10 avril dernier, en 1/2 finale de la coupe de France, à notre confrère et ami Jean-Philippe Carrolaggi, inconditionnel des "rouge et bleu" montrent, tout le paradoxe de cette rencontre. D’un côté la fierté d’avoir fait trembler l’OL, meilleure équipe de l’Hexagone depuis son élimination à Nicosie, durant une bonne quarantaine de minutes, celle d’un public uni comme un seul homme avec ses joueurs, celle d’une ambiance unique dans les travées de Timizolu, où tous, "rouge et bleu" (en majorité), "rouge et blanc" et même d’ailleurs (Corte, Bastia), étaient derrière leur équipe. De l’autre, les regrets d’être passé à côté de quelque chose de grandiose. Car l’exploit n’aura finalement tenu à rien. Quelques millimètres sur le ballon de Colloredo à la 10e minute, un peu plus de lucidité pour Verdier (frappe trop enveloppée, 20e et surtout peu avant l’heure de jeu lorsqu’il "oublie" Colloredo seul au point de pénalty), un peu moins de nervosité et, bien sûr, un peu plus de clémence de la part de M.Enjimi. Quelques détails, en somme mais des détails qui font la différence.

Une soirée inoubliable

Et finalement, les regrets se sont accentués le lendemain avec la qualification -historique- de Quevilly face à Rennes. Certes, on ne peut pas préjuger de ce qui se serait passé face aux Normands ou aux Rennais mais il semble que ce GFCOA là n’aurait certainement pas été bien loin du stade de France. Oui, il y aura bien un club de National en finale de la coupe de France le 28 avril prochain. Oui, nous avons tous des images plein la tête. Celles de cette folle ambiance, les larmes de Rodéric Filippi, étendu sur la pelouse au coup de sifflet final, celles d’Anthò Colinet, les mains sur les yeux après le carton rouge reçu, l’ovation de Timizolu à ses joueurs, les coups de patte de Micka Colloredo et Nicolas Verdier, les jaillissements de "Bouillon" Rachidi, les claquettes de Lucas Rastello, les déboulés de Loulou Poggi et Yo Bocognano. Et, malgré la défaite, on ne pourra s’empêcher d’affirmer que c’est à travers ce genre de matchs, que le football est bien le sport numéro un sur la planète.

Les éternels à priori

Quant à nos éminents "confrères" de la presse nationale-et même ceux présents en tribune de presse ce jour là- nous n’avons visiblement pas vu le même match. Propos racistes ? épisode de "Mafiosa" ? "Violences sur le terrain et en dehors, ambiance hostile etc... le silence est le meilleur des mépris. Même si l’on ne nous empêchera pas de penser, de plus en plus, qu’il y a, dans le football, un énorme décalage entre l’Hexagone et la Corse. Si cela se limitait au football...

Ph.P.

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