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GFCA : Thierry Laurey pour une mission impossible

jeudi 28 février 2013, par Journal de la Corse

Après Dumè Veilex et Jean-Michel Cavalli, Thierry Laurey est le troisième entraîneur de la saison, aux commandes d’un GFCA au plus mal. Objectif : aller chercher, avec seulement 20 points au compteur, à 12 journées de la fin, un hypothétique maintien. Une mission que beaucoup croient impossible… sauf les « rouge et bleu ».

« Vingt points après 25 journées, aucune équipe, ces dix dernières années, ne s’est maintenue. » Sur un ton calme, Thierry Laurey a, d’entrée, planté le décor, lors de son intronisation, au stade Ange Casanova, le 19 février dernier. À l’évidence, l’ancien montpelliérain se dit prêt à relever cet impossible challenge. Même s’il est rendu un peu plus difficile après la défaite à Angers, la semaine dernière. Avant la réception de Monaco, leader « Galactique », ce vendredi à Mezavia, et un déplacement ultra périlleux, dans la foulée, à Nantes.

« Un réel potentiel »

« En football, il n’existe pas de match facile, reprend le nouveau coach des « rouge et bleu », si on ne croit pas ce challenge possible, inutile de continuer ! Quand les dirigeants m’ont contacté, j’étais bien conscient de la situation. À cette période de la saison, tous les challenges proposés sont, forcément difficiles. La situation n’est pas vraiment similaire avec celle connue la saison dernière avec Arles-Avignon (ndlr : Thierry Laurey avait pris, en novembre 2011, les rênes du club, lui aussi avant dernier de Ligue 2 et connu une seule défaite lors du cycle retour pour, in fine, terminer en 13e position), j’étais arrivé beaucoup plus tôt dans la saison, nous avions pu modifier le groupe durant le mercato. À Ajaccio, nous sommes déjà à la 26e journée et l’effectif reste inchangé. Néanmoins, il y a un réel potentiel dans ce groupe, je m’en étais déjà rendu compte lors des deux rencontres disputées en début de championnat avec Arles-Avignon (ndlr : 1-1 lors de la 3e journée le 10 août 2012 et 1-2 le 28 août lors du 2e tour de la coupe de la Ligue), il y a de la qualité et un réel potentiel. Le premier travail consiste à « soigner » au niveau mental. Mais nous sommes, en même temps, confrontés à la réalité du terrain avec les échéances qui s’enchaînent. J’ai senti, en dépit de la défaite, un groupe concerné et un réel état d’esprit, vendredi à Angers. Il faut s’en inspirer. »

Un parcours prestigieux

Ancien vieux briscard de l’élite, où il totalise, de 1986 à 1998, plus de 400 rencontres, Thierry Laurey aurait pu connaître une carrière plus prestigieuse. S’il a évolué dans les plus grands clubs de l’Hexagone de l’époque (Marseille, un court séjour au PSG, Saint-Etienne), c’est à Montpellier qu’il a fait l’essentiel de sa carrière (260 matchs) mais manqué d’un cheveu, partout où il est passé, d’épingler un titre ou une coupe à son palmarès. La coupe de France (perdue deux fois en finale 1987 et 1994) et le titre (1987) lui ont échappé de peu. Tout comme l’épopée de Montpellier en 1990-1991 (1/4 de finaliste de la C2) à laquelle il n’a pas participé (il portait, alors, les couleurs de Saint-Etienne) ou l’épopée de Sochaux en championnat et en coupe de France (1988). « Je suis toujours arrivé un poil trop tôt ou un poil trop tard dans les clubs, ironise-t-il, tout comme en équipe de France qui était, à mon époque (1990), en reconstruction. Mais c’est le football et il faut l’accepter. En tout cas, je ne regrette rien. » Sur le banc, Thierry Laurey a entamé une carrière d’entraîneur avec les jeunes montpelliérains (en Gambardella, il avait rencontré le…GFC(O)A). Un parcours poursuivi avec la réserve héraultaise, poursuivie à Sète, conduit à la 6e place du National, Amiens, qu’il ne pourra sauver de la descente au profit de…l’ACA, Arles-Avignon, qu’il sauvera l’an dernier de la relégation avant d’être « remercié » en décembre dernier. Le Gaz est, donc sa 4e destination en tant que coach. Objectif avoué jusqu’au terme de son contrat : assurer le maintien du club en L2 et le pérenniser à ce niveau. S’il réussit cette mission, le coach « rouge et bleu » rentrera, assurément dans le livre d’or du GFCA…

Ph.P.

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