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Football : Zoom sur… le pôle espoir de Corse

jeudi 4 octobre 2012, par Journal de la Corse

Depuis sa création en 1999 et sa labellisation en 2004, le pôle espoir football de Corse ne cesse de remplir sa mission : préparer les 13-15 ans à la formation. Grâce à cet outil d’Etat, qui vient en complément des clubs, les jeunes corses ont accès aux filières de haut niveau.

Ils se prénomment Julien, André, Thomas, Daniel, Mathias Alexis ou Lisandru, sont plus d’une vingtaine (1ère set 2es années confondues) et rêvent tous d’embrasser, un jour, une carrière professionnelle. Tous font partie de la promo 2011 et 2012 du pôle espoir de Corse, l’une des quatorze structures nationales réparties sur tout le territoire. Au programme, un cursus identique à ceux des autres pôles, alliant scolaire et sportif avec emploi du temps aménagé, respect de la vie familiale (retour des enfants le week-end) et de la vie associative (chaque enfant joue dans son club d’origine). Cinq séances hebdomadaires et des conditions de travail idéales. Le pôle espoir de Corse, né en 1999 à l’initiative de Jean Franceschetti (puis labellisée en 2004) était, au départ, un pari osé, quelque peu insensé auquel pas grand monde ne croyait : former de jeunes footballeurs corses dans des conditions exceptionnelles. Aujourd’hui, quatorze ans plus tard, force est de constater que l’idée de départ, au sein d’une structure nationale, porte complètement ses fruits en même temps qu’elle répond aux attentes. Pour preuve, les Khazri, Vannucci, Bocognano, Clément, Agostini, etc qui sont, depuis, passés pros. Mais derrière, c’est le tout le football corse dans son ensemble qui en bénéficie. « La préformation constitue la deuxième révolution du football français », avait annoncé, en son temps, Aimé Jacquet, sélectionneur des Bleus champions du monde 1998.

Un tremplin indispensable vers le haut niveau

Ainsi, chaque jeune pensionnaire se familiarise avec l’excellence sportive et la vie en communauté loin du contexte familial. Une vie qu’il retrouvera, un peu plus tard en intégrant les centres de formation. En Corse, le « Pôle espoir » remplit sa mission. Une détection a lieu chaque année, au terme de plusieurs phases :

Un premier brassage se déroule en octobre à travers six microrégions de l’île (Ajaccio, Bastia, Corte, Plaine Orientale, Extrême Sud, Balagne) avec l’aide d’un référent.

La deuxième phase, sous la forme de deux rassemblements départementaux, permet de dégager une quarantaine de joueurs.

Le stage régional (à Pâques) constitue la première partie du concours. Les trente-deux meilleurs joueurs y participent.

Enfin, courant mai, la deuxième phase du concours se déroule. Il rassemble les joueurs ayant participé au stage régional et ceux issus d’une journée de rattrapage. Un rassemblement dont seront issus les onze voire joueurs qui constitueront la promo de septembre et seront formés durant deux ans.

Autre paramètre, et non des moindres, l’aspect scolaire, qui, avec un contenu très important dans ce domaine, participe au double projet souhaité par la FFF. Ainsi, une convention est signée entre les deux ministères concernés (Jeunesse et Sports, Education Nationale). L’entrée au pôle espoir se fait, également, sur présentation du bulletin scolaire et doit être validée par une commission composée du directeur de l’établissement scolaire, du recteur (ou l’un de ses représentants) et du directeur régional de la Jeunesse et des Sports. Pour ce qui est de l’aspect sportif, il va de soi que l’accès au professionnalisme demeure incertain (trop de paramètres entrent compte). Soixante jeunes (de 18 à 20 ans) sur les centaines qui intègrent les centres de formation, signent, seulement, chaque année, un contrat professionnel. Et la dernière marche reste toujours la plus difficile à gravir. Raison pour laquelle, le suivi scolaire doit être important. Quant à la « mutation » du CREPS en CJSC sous la tutelle de la CTC, elle favorise les relations avec une direction plus proche ainsi qu’un réel développement interne. La pelouse, l’éclairage et la sécurité constituant, à court terme, les travaux à effectuer. Enfin, le « pôle espoir » de Corse ne serait, certainement pas ce qu’il est sans le travail de son responsable, Antoine Pireddu, directeur depuis les débuts de la structure, assisté de Philippe Ciccarini, entraîneur des gardiens. Ils sont aidés, lors des détections, par l’équipe technique régionale : Jean-Luc Luciani, Nicolas Gagliardi et Raphaël Barralini.

Ph.P.

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