Handicapé par de nombreuses blessures depuis son arrivée à Bastia, l’attaquant du Sporting garde confiance et prépare son retour à la compétition.
Né à Lunel, il y a 28 ans, le petit Yassin n’était pas prédestiné à une carrière de footballeur. « Ce sont mes 3 frères qui jouaient tous au foot qui m’ont obligé, alors que moi, à l’époque, je préférais grimper aux arbres, m’amuser dans la nature ». Pour faire plaisir à ses frères, Yassin prend donc une licence à Lunel et débute gardien de but en poussin. « Un jour j’ai du jouer attaquant et j’ai marqué. Mon frère m’a alors encouragé à rester à ce poste et à chaque fois que je marquais il m’offrait un cadeau ». Sa carrière est lancée ! A 13 ans, il signe à Castelnau le Cres, club réputé pour la formation des jeunes. A 16 ans, repéré par les sergents recruteur de Montpellier, Yassin ne se fait pas prier pour rejoindre le club de Louis Nicolin, situé à seulement 30 km de chez lui.
Des buts à la pelle
A 19 ans, le club suisse de Sion le contacte, mais à la veille de la signature du contrat, le club dépose le bilan. « J‘ai connu alors 6 mois de galère et me suis retrouvé en Division d’Honneur à La Pointe Courte près de Sète. Une belle gifle ! ». A la fin de la saison, il découvre alors la Corse en signant à l’Etoile Filante Bastiaise qui évolue en CFA2. Il y marque 13 buts en 17 matchs et contribue grandement au maintien du club à ce niveau. Mais après 1 an et demi sur l’île sa famille lui manque et éprouve le besoin de retrouver les siens. Il joue alors tour à tour à Lunel (CFA2, 15 buts) et Nîmes (National, 13 buts). Après un passage à Agde (CFA2, 23 buts) et Montceau (CFA, 20 buts), en 2009 il signe à Pacy sur Eure (National) où il trouve le chemin des buts à 23 reprises. Surnommé « le bison » par ses coéquipier en raison de son caractère fonceur, les dirigeants bastiais le convainquent de revenir sur l’île de beauté en juin 2010.
Des blessures à répétition
Depuis son arrivée à Bastia, Yassin n’a malheureusement pas été épargné par les blessures. Mais à l’image de ses prestations sur les terrains, c’est un battant et pas question pour lui de baisser les bras. Habitué aux séances de rééducation, il ne rechigne jamais à l’effort et affiche toujours un large sourire. « Je fais un beau métier et je ne vais pas me plaindre. Dans ce métier, il faut travailler, travailler encore et encore. Je sais ce qu’est souffrir. Il y a les blessures et la concurrence, mais c’est la loi du sport. Aujourd’hui je me fixe comme objectif de réintégrer au plus vite le groupe. J’espère pouvoir faire un ou deux matchs d’ici la fin de l’année et repartir en janvier avec un maximum d’ambition. Aujourd’hui je pense que le groupe a un bon coup à jouer et on peut faire une belle saison. On ne nous voit plus comme un promu mais une équipe qui joue quelque chose ». Sympathique, souriant, toujours disponible, consultant radio de très bonne facture, Yassin dégage une telle chaleur, une telle envie de jouer qu’il est un modèle pour les jeunes. S’il passe de longues heures sur les terrains, ce grand amateur de Brassens (Lunel n’est pas loin de Sète !) et de Renaud entend profiter au maximum de sa femme et de ses deux enfants ! Forza Yassin !
Ph.J.