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Football : Le GFCOA veut entrer dans l’histoire

jeudi 15 mars 2012, par Journal de la Corse

Ce mercredi, le GFCOA reçoit, à Timizolu, le Montpellier-Hérault pour le compte des quarts de finale de la coupe de France. Le mythique club "rouge et bleu" s’apprête, à cette occasion, à écrire l’une des plus belles pages de son histoire.

Vingt ans se sont écoulés depuis la fabuleuse aventure du GFCA, en 1992. Deux décennies parsemées de joies, de peines, de drames, de descentes aux enfers, une fin programmée, une résurrection, à chaque fois inattendue, "eppuru simu quì" entonnerait le groupe "A Filetta". Car, en dépit de tout ce qu’il a pu traverser, le mythique club "rouge et bleu" est toujours là comme le clament ses supporters à l’occasion de chaque rencontre. Des mots qui montrent l’attachement viscéral qu’ils vouent à leur club. Un club particulier qui n’a pas son pareil pour se transcender et renaître de ses cendres quand on le croit moribond. On ignore encore, pour l’heure, ce qu’il adviendra sportivement, au soir du 19 mai prochain, il n’empêche, quoi qu’il arrive, que cet exercice 2011-2012 sera gravé en lettres d’or tant au vu du parcours réalisé par la bande à Veilex, tant en championnat qu’en coupe de France.

Rallumer la flamme légendaire

Justement, comme un clin d’oeil du destin, l’histoire a voulu que, vingt ans après l’épopée de 1992, terminée en quarts de finale face à Monaco, ténor de D1 après avoir mis au tapis, deux clubs de l’élite (Toulon et Saint-Etienne), le gazelec se hisse de nouveau, à ce stade de la compétition. Sauf qu’il n’y a aucune comparaison entre les deux générations. En 1992, le gaz évoluait en D2, en plein cœur d’une refonte des championnats qui allait lui coûté, un an plus tard, sa place. Il était doté du statut pro et comptait dans ses rangs des joueurs qui avaient goûté à la D1 (Géraldès, Son, Zminjani, Chaumin, Meilley, Lamon, Larre, etc...). Cette année, le Gaz, devenu, depuis 1997, le GFCOA, sort de cinq ans d’anonymat en CFA, de plus d’une décennie difficile au cours de laquelle il a perdu sa suprématie au niveau des jeunes, a failli, à maintes reprises, mettre la clé sous la porte vit dans l’ombre de l’ACA devenu, avec son accession en L2 et L1 le club phare de la ville. Pour autant, et c’est là que réside la grande particularité de ce club, le GFCOA n’a pas son pareil pour, dès que l’occasion se présente, rallumer sa flamme légendaire. Et, comme le club de la Principauté, en 1992, c’est l’un des ténors de la compétition, invité à la table des grands que la Gaz se voit offrir an menu des quarts de finale. Certes, Montpellier, adversaire du jour, n’est, de prime abord, pas taillé pour boxer dans la même catégorie que Paris, Lyon Lille ou Marseille. Il n’empêche que, cette saison, le club cher à Loulou Nicolin reste, à ce jour, le seul capable de tenir au PSG en tête du classement de la Ligue1.

Un oeil sur le 19 mai

Pour la bande à Dumè Veilex, le rythme des matchs pourrait s’avérer néfaste, de surcroît avec un effectif qui n’est guère pléthorique. Les "rouge et bleu" enchaîneront, en effet, leur cinquième match consécutif depuis le début du mois de mars (Luzenac, Quevilly, Créteil, Le Poiré-sur-Vie et Montpellier). Avant d’aborder un cycle capital à l’extérieur qui les verra, en cinq confrontations, affronter successivement Vannes, Rouen, Nîmes, (Cherbourg) et Epinal, soit quatre concurrents directs dans la course à l’accession. Avant de finir -peut-être en apothéose- par la venue de Niort à Mezavia. Quand bien même la flamme de "Dame Coupe" s’est ravivée face à Toulouse, Troyes et Drancy, la venue de Montpellier à...Timizolu (le stade Ange Casanova n’étant pas homologué à ce stade de la compétition), nous promet une gigantesque fête où les Ajacciens, "ours" ou "diables rouges" seront unis, on ne nous empêchera pas de penser que le Gaz est peut-être à la croisée des chemins en championnat. Plus que jamais en course pour la Ligue2, il pourrait, en cas d’accession, s’ouvrir d’autres perspectives. Et même si les Ajacciens rêvent de rentrer dans l’histoire en atteignant les 1/2 finales de l’épreuve, si l’impact médiatique d’une telle rencontre offre, à un modeste club amateur, un beau coup de projecteur, la véritable fête est prévue pour le...19 mai face à Niort. En attendant, le Gaz quitte sa pignatta de Mezavia pour prendre ses quartiers, l’espace d’une rencontre, au stade François Coty. Orphelins de leur antre fétiche, théâtre de bien des exploits, les Ajacciens rêvent d’un exploit qui leur ferait rentrer dans l’histoire. Et tuttu u populu "ross’è turchinu, ùn aspetta chè què !

Philippe Peraut

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