Accueil du site > Actualites > Football L’ACA peut-il y croire ?
 

Football L’ACA peut-il y croire ?

jeudi 10 novembre 2011, par Journal de la Corse

Après un tiers de championnat, les Ajacciens effectuent le parcours le plus chaotique depuis leur retour en Ligue 1. Un parcours plus que jamais de candidat à la L2. D’autant, qu’après quatre défaites consécutives, un premier trou s’est fait avec le 17e (4 points et même 5 si l’on tient compte de la différence de buts). Ca va mal et ça dure même si l’on espère encore des joueurs meilleurs.

Vingtième place, vingtième attaque (10 buts, à égalité avec Nancy), dix neuvième défense (26 buts), plus mauvaise différence de buts, quatre défaites consécutives, tel est le maigre bilan affiché par l’ACA après un tiers de compétition. À dire vrai, on ne s’attendait pas à une telle déconvenue pour une équipe (peu remaniée durant l’intersaison) aussi fringante la saison dernière. On ne va pas remuer le couteau dans la plaie mais juste s’en remettre aux stats. Sur la base d’un maintien à 40 points, il manquerait 33 unités aux Ajacciens pour un total de 25 matchs, soit 75 points à distribuer. Ce qui nous donne une moyenne d’à peu près une victoire tous les deux matchs. Sur ce que l’on a vu depuis le début de la saison, autant dire que cette mission paraît impossible. Au niveau comptable, l’écart est déjà de quatre points avec une "bande des quatre" constituée de Valenciennes, Nice, Nancy et Dijon (11 points). Devant ce quatuor se situent Brest (12 points), Evian et Auxerre (13). C’est, sans doute, entre ces huit formations que la course au maintien se disputera. Bordeaux, jugé d’un autre statut, ne nous semble faible au point d’être véritablement menacé de relégation. Un petit coup d’oeil dans le rétro place l’ACA dans une position similaire avec les lanternes rouges de ces dernières années.

2010-2011 : après 13 journées, Arles-Avignon ferme la marche avec 6 points (1 victoire et 3 nuls). Derrière Nancy, Lens, Caen et Monaco (14 points). Monaco, Lens et Arles-Avignon seront rétrogradés en fin d’exercice.

2009-2010 : C’est Grenoble qui est lanterne rouge avec seulement un point (un nul et 12 défaites), un record en L1. Boulogne (9 points, 2 victoires et 3 nuls) et Le Mans (11 points, 3 victoires et 2 nuls) sont respectivement 19e et 18e. À noter que nous avons là, les trois futurs pensionnaires de la L2.

2008-2009 : Valenciennes et Sochaux (9 points), et Saint-Etienne (10 points) ferment la marche. Trois équipes qui seront sauvées puisque Le Havre, Nantes et Caen seront rétrogradés.

2007-2008 : Sochaux (12 points), Marseille (11) et Metz (7) sont respectivement 18e, 19e et 20e de Ligue 1. L’OM terminera 3e, Sochaux 14e et seul Metz, 20e avec 24 unités sera condamné accompagné de Lens (16e avec 13 points après 13 journées) et Strasbourg, 6e avec 19 points).

2006-2007 : Le trio qui ferme la marche après 13 journées (Sedan, 9 points, Troyes, 10 et Nantes, 11) se retrouve dans le désordre en fin de championnat (Troyes, Sedan et Nantes).

2005-2006 : C’est la dernière année de l’ACA en Ligue 1 après 4 saisons consécutives au sein de l’élite. Les Ajacciens sont 16e (12 points) mais ont entamé une série de 13 matchs sans victoire qui va précipité leur chute. Metz (4 points), Strasbourg (6) et Troyes (11) ferment la marchent au premier tiers du championnat. À l’arrivée, on retrouve Strasbourg et Metz suivis de...l’ACA.

On le sait, fort heureusement, le football n’est pas fait de calcul mais de réalité sur le terrain. Et quand bien même les "rouge et blanc" sont en difficulté, ils ont encore les moyens de se tirer d’affaire en retrouvant toute leur ferveur passée et en s’inspirant de certaines rencontres (Lorient malgré la défaite, la première période face au PSG, Valenciennes, Brest, Dijon). À l’inverse d’équipes telles que Grenoble il y a deux ans ou Arles-Avignon la saison dernière, l’ACA n’est guère véritablement distancé dans la course au maintien. Le temps presse, certes, mais nous voulons croire cette équipe capable de se maintenir en L1. Il faudra, pour cela, faire preuve de plus de réalisme (ce qu’il a manqué à Lorient) en attaque, éviter les "sempiternelles" erreurs individuelles, être moins "gentil" sur le terrain et surtout...y croire. C’est, à la fois beaucoup et si peu.

Ph.P.

Répondre à cet article