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Football : Jean-Marie Ferri

jeudi 15 mars 2012, par Journal de la Corse

L’ancien capitaine emblématique des "rouge et bleu" n’a pas oublié ses quatorze années passées au gaz de 1983 à 1997. Encore moins la fabuleuse épopée de 1992. Aujourd’hui entraîneur de la Casinca, il reste un inconditionnel du GFCOA dont il a suivi les exploits en coupe de France. Jean-Marie Ferri revient, dans cet entretien, sur la période faste du Gazelec dans les années 80 et 90. Il évoque, également, le nouveau rendez-vous du club avec l’histoire, ce mercredi, face à Montpellier et ses perspectives à venir.

Vous étiez capitaine du GFCA, quart de finaliste de l’épreuve en 1992. Que retenez-vous, aujourd’hui, de cette belle épopée ?

Ce fut une très belle aventure puisque nous avions sorti, aux tours précédents, deux équipes de D1, Toulon et Saint-Etienne. C’était, en outre, la première fois que le club se qualifiait pour un quart de finale de coupe de France. Il y avait un engouement énorme, tant en coupe qu’en championnat où l’on avait tout de même terminé 5e. C’est la plus belle saison jamais réalisée par le club.

Pas de regrets face à Monaco ?

Non, c’était vraiment une équipe de très haut, future finaliste de la coupe des Coupes et comptant de nombreux internationaux dans l’effectif. Djorkaeff, Petit, Thuram, Sivebaeck, Weah. Sans doute la meilleure équipe du moment, à l’époque en France, avec l’OM. Malgré la défaite, cela reste un très bon souvenir.

À compter de la saison suivante, le club a entamé une très longue traversée du désert. Vous y attendiez-vous ?

C’est un regret car cela a conditionné la suite du club. On avait quasiment le même effectif. Je me souviens d’un match perdu face à Nancy, à domicile alors qu’en cas de victoire, nous étions 5e. Ensuite, le doute s’est installé, et avec les suspensions et les blessures, cela nous coûté très cher. On termine 13e alors que la 11e place nous assurait une place en Super D2. Et l’on se hisse en 8e de finale de la coupe après avoir battu Sochaux. On joue le 8e à Nantes, en raison d’une suspension de terrain. C’est aussi un regret.

Suivez-vous toujours le club aujourd’hui ?

Bien sûr ! J’y ai passé quatorze années et connu tellement de moments inoubliables et des gens formidables. C’était une extraordinaire aventure et humaine avec des hommes emblématiques tels que Fanfan Tagliaglioli, Michel Appietto et Michel Mancini. Je suis venu assister aux trois matchs de coupe. Ce club est magique. Il parvient à se transcender dès lors qu’il évolue en coupe. Le Gaz a traversé tellement de turbulences depuis la fin des années 90. Malgré cela, il a toujours réussi à relever la tête, là où d’autres clubs auraient peut-être capitulé. C’est sa force. En outre, il est en course pour la Ligue 2, ce qui extraordinaire. Je crois que ce peut-être l’année du Gazelec. En tout cas, il ressortira grandi par cette formidable saison.

Pensez-vous que le club soit capable de battre Montpellier ?

Sur un match tout est possible même si je considère le fait de jouer à Timizolu comme un handicap. Ils joueront, certes, à Ajaccio, et c’est mieux qu’ailleurs, mais tout le monde, joueurs et supporters, ont leurs repères à Mezavia. Et jouer à Mezavia, je peux vous garantir que c’est autre chose, surtout pour l’adversaire. Maintenant, le gaz a une petite chance, il doit la jouer à fond.

Propos recueillis par Philippe Peraut

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