Le Gaz reçoit Lyon en 1/2 finale de la coupe de France, ce mardi, à Timizolu. L’occasion, pour l’entraîneur "rouge et bleu" d’évoquer la fin de saison palpitante du GFCOA.
À quoi attribuez-vous la saison actuelle du GFCOA, à laquelle, personne ne s’attendait, il est vrai, en août dernier ?
Je crois que l’on tout simplement poursuivi dans la dynamique de la saison dernière où, il faut le souligner, nous avions très bien travaillé. Le groupe est resté quasiment inchangé, nous avons gardé les mêmes principes de jeu. Partant de là, nous avons gagné du temps sur beaucoup d’équipes au niveau de la cohésion. On est, certes, rentrés, tout doucement dans ce championnat mais nos contenus de matchs étaient toujours bons. Peu à peu, les résultats ont été au rendez-vous, la sérénité et la confiance se sont installées au sein du groupe. Et nous n’avons plus quitté le haut du tableau. On ne pensait pas arriver à obtenir le maintien aussi rapidement. Désormais, nous espérons aller encore plus loin et accéder en Ligue 2.
Votre équipe est candidate à l’accession, ce n’est plus un secret pour personne. Néanmoins, vous laissez beaucoup d’énergie en coupe. Ce parcours ne risque t-il pas de vous coûter votre place en L2 ?
Ce serait, effectivement, un énorme regret. Cette année, plus que jamais, nous avons une opportunité de monter, avec tout ce que cela implique pour l’avenir du club, les jeunes, etc, et qui ne se représentera pas de sitôt. La coupe nous fait perdre une énergie considérable. Un match comme celui livré face à Montpellier laisse des traces sur le plan physique et psychologique. L’avantage, c’est que dans la victoire, on oublie la fatigue. Mais si nous avions eu toutes nos forces pour le championnat, nous compterions, aujourd’hui, 5 à 6 points de plus, c’est sûr. Ce sera très dur, mais je crois le groupe capable de mener les deux fronts.
Malgré cela, votre parcours en coupe vous permet d’entrer dans l’histoire du club.
En début de saison, il y a 7400 clubs inscrits en coupe de France et nous sommes dans le dernier carré ! Oui, c’est quelque chose d’extraordinaire. Le club bénéficie d’un sacré coup de projecteur, c’est une très grosse publicité pour le football corse et, bien sûr, pour le Gaz.
Vous avez, justement battu Toulouse, Troyes et Montpellier, deux des meilleures équipes de L1 et une formation de L2 en course pour l’accession. On vante, souvent, les vertus du football corse et, d’une manière générale, la capacité, pour un club amateur, à se transcender dans les grandes occasions. Cela nous suffit, pourtant pas, pour "sortir" trois grosses équipes. Quelle est votre "recette" ?
On a très bien préparé nos matchs en veillant, surtout, à ne pas les "jouer" à l’avance. Mais j’insiste sur un point : on conserve toujours notre philosophie de jeu et l’on ne s’adapte jamais à l’adversaire quel qu’il soit. Pas d’esprit commando ou de tactique particulière ! On reste nous-mêmes, ambitieux dans notre jeu. Ensuite, dès le coup d’envoi, il n’y a plus de L1, de L2 ou de National. Juste onze mecs déterminés à créer l’exploit. Ce sera identique face à Lyon.
Une équipe qui finit très fort en L1 et qui vient de laisser une très forte impression au Parc où elle s’est imposée 3-1. Comment comptez-vous franchir ce dernier obstacle avant le stade de France ?
On ne sait pas rester derrière et défendre. On va, comme je vous l’ai dit, jouer notre football. L’objectif, c’est de ne pas avoir de regrets. Nous sommes conscients que Lyon revient très fort en championnat et reste en course en coupe et en coupe de la Ligue. On les prend au mauvais moment mais nous avons une belle carte à jouer.
Vous recevez Lyon au milieu d’un parcours difficile en championnat. Ce match ne vient-il pas au mauvais moment ?
On a joué Fréjus. Et nous aurons, ensuite, Rouen, Lyon, le Red Star et Nîmes. Le match de Lyon vient, effectivement au milieu de quatre rencontres capitales en championnat. Mais c’est comme ça depuis janvier. On s’efforce de faire avec. Ce sont des matchs enrichissants. J’espère que l’on ne laissera pas trop de plumes dans cette bataille.
Pensez-vous au stade de France ?
Tout le monde y pense, c’est certain ! En ayant fait tout ce que l’on a fait jusqu’à présent, il nous reste 90, voire 120 mn avant la finale. On veut aller au bout de cette aventure.
Quel que soit, l’issue de cette saison 2011-2012, vous laisserez une trace indélébile dans ce club. On vous compare à Frédéric Hantz. Que cela vous inspire t-il ?
C’est un grand honneur. Quand on voit le travail qu’il accompli avec Bastia et la carrière qu’il a derrière lui, c’est très honorifique. J’espère simplement, comme lui, connaître deux accessions en deux ans.
Interview réalisée par Philippe Peraut