Paul Maisonneuve
Un "croco" chez les diables rouges
L’ancien nîmois, passé, la saison dernière, par Le Pontet, a posé ses valises au GFCOA pour un nouveau défi. À 24 ans, il a déjà connu la Ligue 2 et compte apporter sa pierre au nouvel édifice bâti par le club. Après Yohan Bocognano et Mickaël Colloredo, le GFCOA insiste dans une filière "nîmoise" qui lui donne satisfaction depuis de nombreuses années. Longtemps convoité par le club ajaccien, Paul Maisonneuve a finalement rejoint, en juillet dernier, la cité impériale.
La L2 avec Nîmes
"J’étais en contact avec Micka (Colloredo) avec qui j’avais joué à Nîmes, précise l’intéressé, Ajaccio me suivait depuis plusieurs mois. La perspective de jouer à un niveau au-dessus après l’accession du club en National s’est avérée décisive. J’ai discuté avec Christophe Ettori, le directeur sportif et j’ai donné mon accord." À 25 ans, l’ancien nîmois se sent pousser des ailes. La Corse ou plutôt les Corses, il connaît bien pour avoir, notamment, côtoyé deux coachs insulaires, Jean-Luc Vannuchi et Jean-Michel Cavalli sans oublier des joueurs tels que Yohan Bocognano, Yohan Cavalli ou Jean-Jacques Mandrichi. Passé, chez les jeunes par Uzès et Alès (où il a notamment croisé Boesso), ce Gardois a rejoint, en 2004, le Nîmes Olympique pour une formidable aventure. "J’ai joué tout d’abord avec les "18 nationaux", souligne t-il, puis l’équipe réserve en CFA2 et, enfin l’équipe première qui évoluait en National." Sous l’ère de Jean-Luc Vannuchi, le jeune milieu de terrain dispute 18 matchs en National et contribue à l’accession de Nîmes en Ligue 2. "C’est l’un des moments forts de ma carrière, rajoute t-il, derrière, j’ai connu le monde professionnel, ce qui n’est pas rien." Paul Maisonneuve dispute 24 matchs la première saison mais la suite sera plus délicate. L’entraîneur nîmois est "remercié" suite aux résultats du club, et remplacé par un certain...Jean-Michel Cavalli. "Je n’entrais pas trop dans ses plans de jeu, un choix sportif qui se respecte. J’ai terminé la saison sur le banc." Le Gardois reprend, alors des couleurs en CFA avec Le Pontet, un instant en concurrence avec le GFCOA pour l’accession. "Une équipe très difficile à manoeuvrer, surtout chez elle." Il est à mille lieue, lors de cette confrontation, de penser, que quelques mois plus tard, il endossera la prestigieuse tunique des "rouge et bleu".
Le maître à jouer du GFCOA
"Honnêtement, c’est un grand plaisir de venir ici. L’empreinte du passé est toujours là et l’on compense certains manques notamment au niveau des structures, par un état d’esprit de guerrier. En outre, il y a une ferveur extraordinaire au niveau des supporters, c’est incroyable pour un club de National. À domicile, on se sent invulnérables !" Le jeune milieu de terrain n’a guère tardé, par sa technique et sa finesse, à s’imposer comme l’un des maîtres à jouer du GFCOA. "Le début de saison est, certes, difficile, on le savait. Néanmoins, il n’a pas manqué grand-chose, en déplacement, pour que l’on puisse récolter des points. Je pense qu’en conservant notre "grinta" et notre philosophie de jeu, les résultats suivront. À domicile, en revanche, il faudra être costauds pour venir nous prendre des points." Le Néo-ajaccien a déjà, dans ses propos, la "marque de fabrique" des "rouge et bleu". Et il n’a pas fini de régaler le public de Mezavia...
Philippe Peraut