Arrivé pour deux ans, en 2007-2008, suite à la relégation de l’ACA en Ligue 2, « Titi » Debès n’a plus quitté les « rouge et blanc ». Il a mis un terme à sa carrière la saison dernière et occupe le rôle de responsable des gardiens de but du club. Rencontre…
Il est des joueurs qui, en signant à l’ACA, ont eu un véritable coup de cœur. Pour preuve, ils ont rempilé au club au terme de leur carrière ou se sont installés, avec leur famille, dans la cité impériale. On peut citer, notamment David Faderne, Nicolas Bonnal, tous deux éducateurs au club ou encore Mickaël d’Amore, ancien responsable de la formation. S’il n’est pas de cette « promo », Titi Debès endosse totalement, avec 290 matchs en « rouge et blanc » les caractéristiques de ces joueurs qui laisseront une trace indélébile à l’ACA. Un joueur modèle à l’esprit club (il n’en a connu que quatre en quinze de carrière).
Une carrière bien remplie
L’Alsacien a entamé, en juin dernier, sa sixième saison en « rouge et blanc », la première de l’autre côté du terrain, au terme d’une carrière bien remplie où il ne regrette rien. « Partout où je suis passé, explique-t-il, la notion de plaisir a été primordiale dans mes choix. L’ACA ? On avait décidé ensemble, avec ma femme et je dois avouer que nous avons un véritable coup de cœur pour la Corse, Ajaccio et le club. » Ainsi, après cinq années passées à garder les buts ajacciens, Titi a endossé une nouvelle tunique, celle de responsable des gardiens de but. « Cela s’est fait progressivement, rajoute-t-il, j’étais doublure de Mémo Ochoa la saison dernière en Ligue 1 et j’ai succédé à Enrico Pionetti à ce poste. » Son rôle ? « J’ai en charge cinq gardiens, les trois professionnels (NDLR : Ochoa, Cissoko et Oberhauser), ainsi que les deux qui sont en post-formation. L’objectif consiste à faire en sorte que les gardiens arrivent avec un maximum de jus pour le match du week-end. Pour cela, on travaille progressivement toute la semaine. Plus on avance et plus on allège le travail. Il est physique les premiers jours a vec un travail des jambes, la détente, la force et la puissance. En fin de semaine, c’est plus technique (prises de balle). J’avoue que c’est un rôle qui me plaît beaucoup. » Depuis six ans, beaucoup de choses ont changé du côté de l’ACA. L’ancien capitaine mesure cette progression : « Elle est énorme ! En L2, on faisait le maximum avec peu de moyens. Il faut souligner, je pense, que l’accession, il y a deux ans, a boosté le club. Cela a marqué un tournant dans son histoire, comme en 2002 je suppose même si je n’y étais pas. Les dirigeants ont été très intelligents, ils ont misé sur les infrastructures, le centre de formation et recruté juste, des choix judicieux. »
Le coup de cœur pour l’ACA
Titi voit, aujourd’hui, son avenir en « rouge et blanc » et, au-delà, dans la région ajaccienne. Dans le quartier de Suartello, où elle a fait l’acquisition d’une maison, la famille Debès est très appréciée. « C’est vrai que l’on très bien ici ; pour ma part, j’ai eu un vrai coup de cœur à l’ACA, un club qui me correspond. J’aimerais rester ici mais je n’en suis pas le décideur. On verra bien. » En attendant, celui qui fut, cinq années durant, la terreur des attaquants adverses, savoure son nouveau rôle et le bonheur simple de vivre d’une passion. En tout cas, et quoi qu’il arrive, il laissera son empreinte au club. Et cela est déjà l’apanage des grands…
Ph.P.