Arrivé l’an dernier, en provenance du Mexique où il est une star en compagnie de son compatriote « Chicharito », le gardien ajaccien n’a guère tardé à s’imposer en Ligue 1. Une saison plus tard, ses qualités humaines en font un garçon bien dans ses crampons, très apprécié dans l’entourage du club. Sur le terrain, il s’est adapté au jeu « à l’européenne » et constitue, cette année encore, un atout indiscutable pour les « rouge et blanc. »
Samedi 19 août 2012, l’ACA joue depuis une demi-heure face au PSG et Memo Ochoa effectue un arrêt de grande classe (dont il a le secret) face à Ménez. Le Mexicain donne, ainsi, après un pénalty stoppé à Nice une semaine plus tôt, le tempo d’une saison où il va, à n’en pas douter, constituer un atout important pour les « rouge et blanc ». Personne n’a, en effet, oublié, depuis la saison dernière, ses nombreux réflexes sur sa ligne, et son style de jeu, à la façon d’un gardien de handball. Pourtant, l’icône mexicaine a dû s’adapter à un mode vie et un style de jeu qu’elle ne connaissait pas.
Des débuts difficiles
« Ce fut effectivement très difficile au début, explique-t-il dans un français quasi-parfait, il y a eu la barrière de la langue, ce qui n’est pas évident pour les repères et les consignes sur le terrain et au niveau du jeu. Le championnat de France, et, plus généralement, en Europe, sont différents de ce que j’avais connus au Mexique. Les joueurs y sont moins athlétiques, moins rapides et les pelouses beaucoup plus sèches. Forcément, pour un gardien, les repères ne sont pas les mêmes. » Un an et demi plus tard, « Memo » a confirmé son talent. Impeccable sur sa ligne où il a « dégoûté » plus d’un attaquant de Ligue 1, il doit encore progresser dans certains domaines mais a commencé à se faire un nom dans le milieu. Et des rumeurs circulaient déjà durant l’intersaison. « Ajaccio, reprend l’intéressé, m’a maintenu sa confiance alors que j’étais décrié sur le plan médiatique. Cela ne s’oublie pas ! Je suis très content d’être ici. Cette saison, on a sans doute mieux commencé que l’an dernier mais une saison est très longue et nous marquons le pas depuis quelques matchs. Il y a des matchs comme celui de Sochaux, où rien ne te réussit, c’est le football, il faut l’accepter et continuer à travailler. On a les moyens de rebondir, nous l’avons prouvé. »
Un joueur apprécié
Toujours souriant, apprécié de ses coéquipiers…et des supporters (à qui il remet très souvent, les soirs de match, son maillot et ses gants), Mémo Ochoa reste humble dans la vie. Et s’il goûtait, loin des « assauts » des supporters mexicains dans son pays natal, à une certaine quiétude dans la cité impériale, sa simplicité et sa gentillesse en font la coqueluche de Timizolu. Mémo doit, également, notoriété oblige, se prêter au jeu, indispensable, des séances-photos et/ou dédicaces. L’avenir ? « Je n’y pense pas. Il me reste un an et demi de contrat. Pour l’heure, je reste concentré sur les objectifs du club. Il faut assurer le maintien au plus vite. On a laissé beaucoup de points à la maison, il est impératif d’inverser cette tendance car l’ACA mérite beaucoup mieux. » Un garçon que l’ACA aura du mal à conserver eut égard à ses qualités. Mais surtout un joueur dont l’empreinte restera certainement gravée dans le livre d’or du club.
Ph.P.