Arnaud Maire
Une rentrée prometteuse
À 32 ans, l’ancien défenseur bastiais a fait ses grands débuts en L1 il y a quinze jours face au Paris Saint-Germain. Opéré d’une pubalgie en juin dernier, il vient tout juste de reprendre la compétition et reste, malgré le classement de l’ACA, optimiste pour la course au maintien.
"Sacré baptême du feu !"C’est ainsi qu’Arnaud Maire a commenté sa première titularisation -en arrivant au stade- il y a deux semaines face au Paris Saint Germain. "Je découvre la L1 à 32 ans, précise t-il, il n’est jamais trop tard ! Le match ? J’avais un peu d’appréhension au début mais elle s’est estompée au fil des minutes. On a fait une bonne première mi-temps. Ensuite, c’était très difficile, Paris est une très grosse pointure capable de faire la différence à tout moment. Ils arrivaient par vagues et l’on avait l’impression qu’ils pouvaient marquer quand ils le voulaient. J’estime, tout de même, que l’on a fait honneur à nos couleurs." Blessé depuis décembre dernier aux adducteurs, le défenseur central de l’ACA a tenu jusqu’au terme de la saison. "Je savais que l’opération était inéluctable, rajoute t-il, j’ai repoussé l’échéance le plus longtemps possible, il y avait l’accession à la clé et, les résultats aidant, tu oublies les pépins physiques. En fin de saison, j’ai pris la décision de me faire opérer, ce qui m’a fait manquer la préparation et le premier quart de la saison."
Un joueur exemplaire
C’est donc des tribunes ou devant son poste TV qu’Arnaud Maire a assisté aux neuf premiers matchs de l’ACA. "On peut avoir des regrets sur certains matchs, notamment le tout premier face à Toulouse où l’on aurait pu, sans une certaine appréhension, prendre les trois points. On a regardé jouer nos adversaires. Ensuite, on a perdu confiance car d’autres matchs comme Nice laissent également un goût amer. Enfin, on s’attendait à une entame difficile, peut-être pas à ce point, mais l’avantage, c’est que nous sommes loin d’être distancés, le coup paraît jouable car je pense qu’il n’y a pas un aussi grand écart entre le haut du tableau de L2 et le bas de la L1. On doit reprendre confiance." Sûr, autant dans ses propos que dans ses interventions sur le terrain, l’ancien défenseur bastiais reprend des couleurs et retrouve, peu à peu, ses sensations. Malgré le score, il avoue ne pas s’en être trop mal sorti face au leader du championnat ainsi que la semaine dernière à Marseille. "Ce fut un peu difficile sur le plan physique, surtout en fin de rencontre. J’ai le sentiment d’avoir tout donné (il est notamment à l’origine de l’égalisation ajaccienne) malheureusement, ils étaient intouchables. À Marseille, l’équipe a trop subi et face à une équipe dans le doute, on a eu trop de déchet pour espérer ramener un résultat. On doit désormais battre Bordeaux. Il est impératif de prendre des points à domicile, c’est, je pense, là que se jouera le maintien." Joueur exemplaire, autant par son attitude sur le terrain qu’en dehors, Arnaud Maire effectue un retour très attendu dans le groupe. Il fait partie de ces joueurs pour lesquels "l’amour du maillot" représente encore quelque chose. Pour preuve, si besoin est, Ajaccio est sa 4e destination après Besançon, son club formateur (5 ans), Bastia (4 ans) et Strasbourg (1 an mais le club fut rétrogradé, ce qui précipita son départ). En tout cas, et quand bien même il y fait ses premiers pas, le défenseur "rouge et blanc" entend bien signer un long bail en Ligue 1.
Ph.P.