Forza Aiacciu !
Tout le peuple "rouge et bleu" est en ébullition depuis la qualification historique du GFCOA pour les 1/2 finales de la coupe de France. Face à Lyon dernier obstacle avant le stade de France, ce mardi, à Timizolu, les partenaires de Louis Poggi rêvent d’accomplir un exploit qui fera date dans l’histoire du club et du football corse.
Devantures de magasin, affiches aux quatre coins de la cité impériale, voitures, autobus, il n’est pas un endroit, à Ajaccio -surtout dans les fiefs "rouge et bleu" qui ne rappelle la date historique que s’apprête à vivre la bande à Dumè Veilex. La ville toute entière-ou presque- s’est parée aux couleurs du club. L’événement a une importance telle que la visite du chef de l’Etat, initialement prévue le 10, a été repoussée au vendredi. C’est dire si ce GFCOA-Lyon promet de rentrer dans l’histoire. Avant même le déroulement de la rencontre, il l’est d’ores et déjà. Jusqu’ici, l’épopée de Jean-Marie Ferri et des siens, réalisée en 1992, demeurait, en effet, avec le quart de finale de 1992, la plus belle référence obtenue en coupe de France par les "rouge et bleu". Vingt ans après, l’année 2012 sera, quoiqu’il arrive, gravée en lettres d’or dans l’histoire du club. Mais la bande à Veilex rêve, désormais, d’aller plus haut. Et elle en a les moyens.
Lyon ? Même pas peur !
Après, Toulouse, Troyes, Drancy et surtout Montpellier, dernière victime en date, les diables rouges s’apprêtent à vivre un moment inoubliable comme seule "Dame coupe" sait les générer. Avec l’arrivée de sa petite soeur, la coupe de la Ligue -et ses millions d’euros- le trophée que rêvaient de remporter, il n’y pas si longtemps, tous les footballeurs de l’Hexagone, a, quelque peu, été placé au second rang. De surcroît avec des tirages au sort qui n’arrangent, bien souvent, pas les moins nantis. N’en déplaise aux gros budgets de L1, il y aura, cette saison, deux clubs amateurs dans le dernier carré. Ironie du sort, le Gazelec et son "ennemi intime" des -glorieuses- années soixante, Quévilly. On aurait rêvé d’une telle affiche en 1/2 finale mais il faudra attendre le stade de France. Car ce GFCOA version 2011-2012 ne craint personne, surtout pas l’ogre lyonnais, qu’il rêve secrètement d’épingler à son palmarès. Et c’est donc le sextuple champion de France, l’OL, la grosse armada de ses dix dernières années, qui débarque à Timizolu et qui n’est pas sans rappeler de bons souvenirs avec "Dame coupe". En effet, les deux équipes se sont, à ce jour, affrontées à cinq reprises (voir par ailleurs), quatre en championnat de deuxième division et une fois en coupe de France. Jean-Michel Aulas, aux commandes de l’OL depuis 1987, avait déjà, goûté à la ferveur populaire des "rouge et bleu". Une époque où un certain...Rémy Garde faisait ses débuts en pro. Le président lyonnais, qui connaît les chaudes ambiances des stades insulaires (Bastia et Ajaccio où l’OL, face à une équipe bis, l’OL était passé par un trou de souris en 16e de finale de l’édition 2006) avait esquissé un léger sourire lors du tirage au sort. Il ne s’attend, certes, pas à une partie de plaisir mais se voit certainement au stade de France où il jouera, du reste, la finale de la coupe de la Ligue face à l’OM, trois jours après son rendez-vous face aux Ajacciens. Dans un stade de Timizolu à guichets fermés, l’analogie, tant culturelle qu’au niveau de l’ambiance et du contexte (Lyon est archi-favori), avec l’Apoel Nicosie est frappante et mérite le détour. En espérant, pour tout le peuple "rouge et bleu", la même issue...
Ph.P.