Même si cette accession fut acquise sur le terrain, elle est due, en grande partie à Dominique Veilex, l’entraîneur « rouge et bleu » qui fut, sans doute, l’homme de la situation.
Quand il débarque du côté de Mezavia, en juin dernier, Dominique Veilex affiche un sourire radieux. « Heureux, confiera t-il, de retrouver la Corse et surtout un club à l’identité très prononcée. » Pourtant, succéder à Patrick Leonetti, qui incarne à merveille les vertus du club et qui vient d’échouer pour deux petites longueurs, n’est pas une mince affaire. En outre, l’entraîneur annonce la couleur d’entrée. « Nous jouons l’accession. L’objectif, c’est de donner du spectacle au public, de le faire revenir au stade et de proposer un jeu tourné vers l’offensive. » À l’annonce des objectifs, bien des détracteurs -et même parmi les fidèles- ont esquissé un sourire. D’autant, au passage, que le club avait tout misé sur le titre, retirant même son équipe réserve de la DH. Sans bruit, dans l’ombre, l’ancien entraîneur du Pontet, a su bâtir un groupe conquérant, solidaire composé de joueurs expérimentés, de jeunes aux dents longues, encadrés par des anciens du club. Et la mayonnaise va prendre rapidement. L’entraîneur ajaccien appose d’entrée, sa griffe et le GFCOA ne tarde pas à confirmer son statut de prétendant. L’entraîneur saura surtout prendre les décisions qui s’imposent lorsque, début octobre, le groupe tend à se fissurer. Il conservera toujours le même fil conducteur et parviendra à garder le groupe sous pression malgré une équipe martégale constamment sur les talons, ayant, de surcroît, un calendrier plus favorable et des moyens plus conséquents. Ce GFCOA là, taille patron, n’a pas tremblé même à quelques journées de la fin quand il a fallu aller chercher des points à Tarbes et Uzes. Il n’a laissé que deux petites miettes à domicile où le club reste invaincu depuis le 23 août 2008 (GFCOA-Montpellier 0-2). Et n’a pas manqué, enfin, sa « balle de match » dans un stade Ange Casanova plein comme à ses plus beaux jours. Dominique Veilex, s’inscrit quant à lui, dans l’histoire du club. Une histoire dont il vient d’écrire une belle page. Et, dit-on, ce n’est pas terminé.
Ph.P.