Les défenseurs d’Yvan COLONNA s’insurgent et protestent quant à la dérive sémantique savamment distillée visant leur client à 3 mois de l’ouverture de son procès d’appel le 2 mai prochain : Madame Claire CHAZAL, lors du 20 H de TF1, ce 6 février 2011, n’hésitant pas à qualifier Monsieur Yvan COLONNA de « meurtrier du Préfet ERIGNAC ». Madame Ghislaine OTTENEIMER, dans un article du 3 février 2011 de l’hebdomadaire « CHALLENGES » consacré à Claude GUEANT, Secrétaire Général de l’Elysée, qualifiant Yvan COLONNA « d’assassin du Préfet ERIGNAC ». Ces propos font suite à ceux prononcés par l’actuel Président de la République, alors Ministre de l’Intérieur en juillet 2003 « la police française a arrêté… l’assassin du Préfet ERIGNAC » et en 2004 « Yvan COLONNA coupable, il n’y a pas que moi qui le pense ». Ils sont intolérables et contraires aux grands principes et fondements du droit. Ils sont passibles de poursuites pour atteinte au non respect de la présomption d’innocence (Loi GUIGOU). Concernant Nicolas SARKOZY, une plainte a été déposée. Une décision de sursis à statuer a été rendue en raison de sa qualité de Président de la République. Nous rappelons que ce principe cardinal du droit français est reconnu de la plupart des pays Européens et l’article 6 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme précise : « Toute personne accusée est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement et définitivement établie ». Nous voulons affirmer avec force l’innocence d’Yvan COLONNA. A l’inverse de ce que prévoit la Loi, il tentera à nouveau de démontrer son innocence, alors que celle-ci n’a jamais été ne serait-ce qu’envisagée comme possible, en raison du contexte politique qui entoure cette affaire d’état. Nous nous réservons le droit de poursuivre en justice toute atteinte à la présomption d’innocence de Monsieur Yvan COLONNA.
Maître Antoine SOLLACARO, Maître DEHAPIOT, Maître Patrice SPINOSI, Maître Pascal GARBARINI, Maître Gilles DIMEONI.