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Christophe Berrot : La sophrologie au service du sport

jeudi 8 novembre 2012, par Journal de la Corse

Ancien éducateur et sportif de haut niveau, Christophe Berrot, installé en Corse depuis 2004, y pratique la sophrologie dans son aspect général. Passionné de sport, et particulièrement de football, il a intégré, il y a deux ans l’ACA où il est l’un des encadrants des stadiers. Mais il compte, à court terme, adapter la sophrologie aux besoins des sportifs insulaires. Rencontre…

De prime abord, le physique de Christophe Berrot semble peu enclin à la pratique de la sophrologie. Sa musculature dévoile plutôt une carrure d’haltérophile ou d’adepte de la muscu (une activité qu’il a pratiquée parmi tant d’autres). Pourtant, cet ancien sportif de haut niveau (vélo et ski notamment où il fut moniteur), passionné, en fait, par un grand nombre de disciplines, a trouvé dans la sophrologie, l’activité idéale. « C’était un souhait, précise-t-il, je voulais m’occuper des personnes qui ressentent le besoin de gérer leur stress. »

D’Epernay à la Corse

Aidé par les conseils de son père, lui-même éducateur spécialisé dans la sophrologie, il décide de passer les diplômes requis auprès de la Fédération Internationale de Relaxation (FIR) et ouvre, aussitôt, un cabinet de sophrologie à Epernay (il est originaire de la Marne). « J’y recevais des sportifs, poursuit-il, basketteurs, footballeurs, cyclistes pour un travail en groupe ou individuel. » En 2004, le sophrologue veut changer d’air. Avec son épouse et son fils, il décide de rejoindre la Corse et débarque à Ajaccio. « C’est une île qui s’apparentait bien à ma façon de vivre et de penser. Je voulais changer d’environnement. »

L’aventure avec l’ACA

Installé du côté de la rive Sud, il poursuivra son activité au SFP de Porticcio. Il y a deux ans, la rencontre d’Angeot Pellegrini, un jeune adepte de la musculation qu’il prendra sous son aile, marque un premier tournant. « Il m’a parlé de l’ACA. J’ai rencontré José Squaglia, responsable de la sécurité du club. Il voulait un type comme moi dans son équipe. » Depuis, Christophe alterne entre ses cours de sophrologie et les vertes pelouses de L1 sans oublier celle de Timizolu, les jours de match. Il gère une équipe de stadiers à domicile et part régulièrement en déplacement avec les « rouge et blanc » où cinq personnes ont en charge la sécurité des joueurs et des supporters ajacciens. « Il est important de pouvoir maîtriser les sources de tension, c’est la raison pour laquelle on a fait appel à moi. »Christophe a tout de même une « double casquette » : il pratique la sophrologie et le nion tai ji-tsu (self défense des samourais) tout en ayant touché à d’autres sports de combat (judo, boxe anglaise). De quoi en dissuader plus d’un. « Ce n’est pas incompatible, il y a une complémentarité entre ces sports qui sont physiques et la sophrologie qui, plus subtile, s’adresse au mental. » Méthode psychosomatique utilisant la relaxation, la sophrologie se caractérise par un état obtenu à l’aide d’une respiration musculaire et d’une détente mentale. Respiration contrôlée, détente et technique comme le training autogène de Schultz (prise de conscience de la respiration, contrôle de la chaleur du corps et abdominale) permettent de parvenir à une maîtrise de soi, prendre confiance et avoir une image positive.

Vers les sports de haut niveau ?

« C’est une pratique idéale pour le sportif de haut niveau. Elle est indispensable pour le stress, renforce la confiance, favorise la récupération et améliore les performances. » Pour l’heure, Christophe Berrot reçoit au SFP. En janvier prochain, il sera responsable de la sophrologie au Sofitel de Porticcio. Néanmoins, il souhaite mettre son savoir au service du sport de haut niveau. Et pourquoi pas l’ACA ? « J’ai rencontré à plusieurs reprise Gilles Testou, le médecin du club. Il m’a, du reste, invité aux différents colloques sur le sport. L’aventure avec l’ACA me tenterait bien mais je dois en parler tout d’abord avec les dirigeants. Tout comme les volleyeurs du GFCA que je croise souvent au SFP. » En attendant, ce passionné de sport doit alterner entre les travées de Timizolu et son cabinet de Porticcio. En tout cas, une chose est sûre : son pari audacieux de tout quitter pour venir en Corse il y a huit ans, est d’ores et déjà gagné.

Ph.P.

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