Eliminés sans gloire de la coupe de France samedi dernier, les « rouge et blanc » abordent, avec 19 points au compteur, le cycle retour, ce vendredi à Paris. L’occasion, pour le président ajaccien, de revenir sur la première partie de la saison et d’évoquer la suite de la compétition.
Quel bilan tirez-vous au terme du cycle aller ?
C’est bilan mitigé dans la mesure où, sur le plan sportif, on totalise, sur le terrain, 21 points si l’on tient compte des deux qui nous ont été retirés, ce qui est, somme toute, honorable. C’est même le meilleur bilan depuis que l’on est en Ligue 1. Maintenant, nous avons connu les péripéties d’un mois de décembre assez difficile qui ont compliqué notre tâche.
Justement, le départ d’Alex Dupont a été une surprise, de surcroît, avec le parcours du club. Qu’en pensez-vous ?
C’est, on le sait, un problème de vestiaire qui a conduit à l’éviction de l’entraîneur. Les joueurs, qui sont les principaux responsables de cette situation, ont été reçus individuellement, et placés devant leurs responsabilités. J’attends d’eux une reprise en mains afin qu’ils retrouvent les vertus mentales qui sont les nôtres.
Albert Emon ?
C’est un homme de dialogue qui a la réputation d’être très proche des joueurs. Il vient avec son expérience et sa vision du football. La période d’adaptation est effectuée. Le groupe, version Albert Emon, sera prêt pour le match de Paris.
Que pensez-vous du rendement d’Adrian Mutu ?
Je sais qu’il est beaucoup décrié. Je constate qu’il s’est amélioré au fil des semaines et notamment au cours des trois derniers matchs. Il a un parcours prestigieux, c’est un joueur atypique qui a un immense talent. Je pense, effectivement, qu’il n’a pas donné la pleine mesure de ses qualités. Il peut et doit faire beaucoup mieux, j’attends de lui beaucoup plus et je le lui ai dit avec fermeté.
Comment voyez-vous cette deuxième partie de championnat ?
C’est, certes, une nouvelle année qui débute mais le championnat reste le même. On aura un début très compliqué avec Paris, favori de la compétition, Valenciennes, équipe surprise de la première moitié de saison, un déplacement périlleux à Evian, concurrent direct dans la course au maintien et les réceptions de Lyon et Bordeaux, deux grosses pointures. D’une certaine mesure, je m’en satisfais puisque cela correspond à la période où nous serons privés de nos internationaux partis à la CAN. On sera affaiblis et je préfère l’être face à Paris, Lyon ou Bordeaux que face à Nancy ou Troyes. Ce sera une période compliquée où l’on devra faire le maximum à domicile. C’est aussi l’occasion, pour les joueurs qui manquent de temps de jeu, de montrer leurs qualités.
Qu’en est-il des mouvements au sein du club ?
Au niveau des départs, il n’est pas impossible qu’il y ait deux ou trois prêts. Concernant les arrivées, un ou deux joueurs sont susceptibles de venir renforcer le groupe. Nous avons établi quels étaient nos besoins et travaillons, avec le staff technique, sur quelques pistes qui pourraient aboutir très rapidement.
L’ACA a coutume d’être plus performant lors du cycle retour. Néanmoins, ne craignez-vous pas, en raison d’un calendrier délicat, ces deux mois difficiles qui pourraient conditionner la suite du cycle retour ?
Tous les calculs me semblent bien aléatoires. Suivant le moment où l’on aborde une période, et l’état d’esprit avec lequel on l’aborde, les résultats peuvent changer. Le championnat est très long. J’estime qu’un bon nombre d’équipes devraient logiquement se trouver derrière nous en mai prochain. Maintenant, on sait que la Ligue 1 n’est pas une promenade de santé. Il faut se battre chaque week-end. Il nous reste à faire preuve de la détermination qui fait notre force. Je persiste à penser que l’ACA a largement les moyens de se maintenir, voire même de faire un peu mieux.
Propos recueillis par Philippe Peraut