À 30 ans, l’ancien nîmois retrouve des couleurs à l’ACA où il goûte de nouveau, après une courte apparition en 2002, à l’élite. Son touché de balle, son sens du jeu et sa "grinta" en font un des atouts majeurs du club dans l’objectif "maintien" qu’il s’est fixé. Après une suspension de trois matchs, le meneur de jeu ajaccien effectue sa rentrée face au leader du championnat.
Samedi 17 septembre dernier, stade du Ray, à Nice, on joue depuis quasiment depuis une mi-temps, et, suite, à un corner des Aiglons, Yohan Cavalli repousse le ballon de la main et se voit exclu. Sanction, deux matchs, trois au total, avec une suspension consécutive aux trois cartons jaunes récoltés précédemment. "Deux matchs fermes pour une main, s’insurge l’intéressé, c’est du jamais vu. J’ai la nette impression que l’on n’est pas arbitrés de la même façon que les autres."
"On n’est pas à notre place"
Cette péripétie freine, quelque peu, l’ascension du milieu de terrain ajaccien, particulièrement à son aise dans l’entre-jeu depuis le début de la saison. Pour preuve, il était, avant son expulsion à Nice, le meilleur passeur du championnat (3 passes décisives). Et son entente avec Frédéric Sammaritano, constituait un atout important pour l’ACA. "Avec Fred, souligne l’Ajaccien, on, se trouve les yeux fermés. On a été formés à l’école nantaise. Nous n’avons jamais joué ensemble mais ce club a toujours privilégié le jeu et ceci explique sans doute notre entente sur le terrain." Néanmoins, les "rouge et blanc" ont connu un sérieux retard à l’allumage avec, notamment un mois d’août très délicat. "L’essentiel, c’est le collectif, rajoute l’ancien nimois, et sur ce point, il faut reconnaître que l’on a eu un début de championnat très difficile, malgré une belle victoire face à Valenciennes. Je reste persuadé que l’on n’est pas à notre place et que l’on peut faire beaucoup mieux." Depuis la rencontre à Nice, Yohan Cavalli a assisté, des tribunes ou devant son poste TV aux rencontres disputées par l’ACA. "Trois matchs, c’est très long, soupire t-il, j’ai assisté, impuissant, à la première mit-temps catastrophique face à Montpellier. Derrière, on a bien réagi eu prenant deux points face à deux concurrents directs à Brest et Dijon. Tout n’est pas parfait mais on se remet en selle, peu à peu. Le groupe a retrouvé, lors de ces deux matchs, les vertus qui faisaient sa force la saison dernière."
"Timizolu doit redevenir une citadelle imprenable"
Après trois matchs, Yohan Cavalli retrouve le groupe et le terrain avec la venue, ce dimanche, d’un ogre : le Paris Saint-Germain et sa cohorte de stars. "Il ne faut pas être impressionné par la valeur de l’adversaire. Depuis le début de saison, on se dit que Timizolu doit redevenir la citadelle imprenable qu’il était l’an dernier. Il faut mettre cela en application. On respecte tout le monde mais on doit faire en sorte que les équipes qui viennent ici, s’attendent à un match difficile." Le message est passé...
Ph.P.