C’est une véritable finale que les Ajacciens disputent, ce dimanche face à Lyon qui n’a plus rien à jouer dans la compétition. Si le dernier match à Evian peut inciter à l’inquiétude, les supporters « rouge et blanc » veulent croire leur équipe capable de se surpasser, d’aller au bout d’elle-même pour décrocher, face à l’un des ténors de la compétition, une victoire synonyme, sans doute, de maintien en L1.
Au terme d’une saison particulièrement éprouvante, le rideau va tomber d’ici une semaine dans un championnat de Ligue 1 plus palpitant que jamais. Pour les Ajacciens, condamnés jusqu’à mi-décembre, mais revenus, ensuite, de l’enfer, l’objectif n’est plus très loin. Trois points, peut-être quatre restent encore à engranger dans l’escarcelle. Et ce sont certainement les plus difficiles. De surcroît pour une équipe dans le doute sur le plan mental depuis deux mois et au ralenti sur le plan comptable. Et la défaite de dimanche dernier à Evian, où l’ACA d’il y a deux ou trois mois, aurait certainement grappillé quelque chose, reste inquiétante. Face à une équipe n’ayant plus rien à jouer dans la compétition (tout comme une semaine plus tôt à Montpellier) mais qui a joué le jeu et c’est tout à son honneur. À l’heure de disputer sa der de la saison à Timizolu, l’ACA aura disposé d’une semaine pour bien préparer cet avant dernier rendez-vous, de surcroît face des Lyonnais écartés de la course à la 3e place définitivement. Pour les « rouge et blanc », le capital confiance accumulé au lendemain de la victoire face à Sochaux a fondu comme neige au soleil. Et avec lui, quelques unités par rapport aux équipes en lutte pour leur survie. Et si la 34e journée fut bénéfique pour l’ACA, celle du week-end dernier a fait l’effet inverse. Au moment d’affronter des Gones, face auxquels il ne faudra s’attendre à aucun cadeau, on peut se repasser le film de la saison et notamment ces points perdus face à Nice, Brest, Lorient, Caen ou Nancy et l’on peut au vu des différents scénarios, parler de points perdus. Une équipe qui a vu, ainsi, peu à peu, le doute s’installer dans les têtes à mesure que les échéances se rapprochaient et que les points s’égrenaient. Durant cette période qui s’étend du 17 mars (1-1 à Bordeaux) à dimanche dernier (1-2 à Evian), les Ajacciens n’ont engrangé que huit points sur vingt sept possibles. Mais l’heure n’est plus à regarder dans le rétro. C’est, ce dimanche, face à Lyon, que les Ajacciens jouent, en grande partie, leur avenir en L1. Une rencontre qui ressemble à une véritable finale et pour laquelle les « rouge et blanc » auront besoin des vertus mentales qui leur ont, si souvent, par le passé, permis d’assurer leur survie en L1 ou en L2. Mais ils doivent également se sentir soutenus comme jamais. Le maintien passe aussi par là…
Ph.P.