S’il se pratique en petit comité, le paintball est bien présent en Corse et notamment à Bastia.
L’association A Muvra a été créée en février 2001. Objectif : développer et favoriser par tous les moyens appropriés, sur le plan sportif et accessoirement artistique et scientifique, la pratique, l’enseignement et la promotion du jeu nommé paintball, sur la région de Bastia, selon l’éthique sportive. « On peut pratiquer à n’importe quel âge à partir du moment où le casque se fixe bien sur la tête » nous précise Séverin Borella l’actuel président du club. « On axe sur la sécurité et la discipline et dans ce sport les accidents sont très rares ». Le club est affilié à la Fédération Française des Jeux de Rôles Grandeur Nature (FédéGN).
Le paintball sous plusieurs formes
Le paintball trouve ses origines en Australie à la fin des années 70. Les fermiers locaux se servaient de pistolets à air comprimé tirant des billes de peinture pour marquer le bétail. Un jour, lors d’un marquage, un cow-boy facétieux tira sur un collègue qui lui riposta. La première partie de paintball venait d’avoir lieu. Après s’être bien développé aux Etats Unis, le paintball arrive en France à la fin des années 80. La discipline s’est définitivement structurée en 1996 avec la création de la Fédération Française de Paintball Sportif. Toutefois beaucoup de clubs sont également affiliés à la FédéGN. On distingue aujourd’hui trois types de pratique dans le Paintball : l’aspect découverte/jeu que l’on peut pratiquer entre amis que l’on appelle "loisirs", l’aspect plus évolué et tactique avec des scénarios se rapprochant plus du jeu de rôle et enfin un aspect plus sportif réclamant de la stratégie, du physique, de la technique.
Paintball loisir
Du coté de Vescovato, où le club bastiais pratique, il s’agit bien de paintball loisir. « On se retrouve en toute convivialité pour s’amuser » souligne Séverin Borella. Les parties se font ainsi de façon ludique sous les eucalyptus. « Un ami nous prête le terrain. Pas de pollution à craindre car nous utilisons des billes de colorants alimentaires biodégradables ». Pour pratiquer nul besoin d’équipements spéciaux. Seule obligation, porter un masque qui couvre entièrement la tête. Pour ceux qui veulent s’initier ou juste appréhender ce sport, le club bastiais loue casque et lanceur. « On n’utilise en aucun cas le terme arme » précise bien Séverin Borella. « Nous ne sommes pas des militaires et nous utilisons donc un lanceur à air comprimé qui propulse de petites billes oranges. Ces lanceurs sont d’ailleurs déclarés à la préfecture même s’il ne s’agit pas d’armes ». D’une semaine à l’autre, ils sont une vingtaine à se retrouver chaque dimanche pour assouvir leur passion et en découdre selon certains scénarios. But du jeu : marquer de peinture ses adversaires qui sont alors hors-jeu... « Nous sommes très strictes sur la discipline afin que la sécurité soit assurée au maximum. Pas de jeu sans masque et après chaque partie le bouchon de sécurité est placé sur le canon. En fin de séance, les lanceurs sont démontés et rangés jusqu’à la semaine suivante. Pas question de s’en servir hors de nos rendez-vous ».
Ph.J.
A Muvra : Amuvra.xooit.fr - Amuvra2b@gmail.com