VOLLEY Guillaume Ciccada Une fibre en « rouge et bleu »

À vingt cinq ans, ce pur produit du club, partage sa passion pour le volley entre l’équipe une, son rôle d’éducateur au sein du GFCOA (il entraîne les féminines) et le poste d’agent développement que lui a confié la Ligue. S’il a refusé de s’orienter vers une carrière professionnelle, c’est pour mieux se consacrer à ses études. Elles devraient lui permettre de déboucher, en juin prochain, sur un Master II en sciences de l’éducation. Mais Guillaume Ciccada est aussi un « rouge et bleu » qui caractérise l’esprit du GFCOA...bien au delà du volley-ball. Rencontre... Difficile, quand on est un Ciccada, de surcroît impliqué dans le sport, de ne pas terminer en... « rouge et bleu ». La famille de Guillaume, tous supporters inconditionnels du Gazelec, aurait, ainsi, bien aimé voir son protégé endosser la célèbre tunique des footballeurs. « J’ai bien essayé le football, explique, pour sa part le jeune homme, j’ai joué au Gallia et bien sûr au GFCOA mais ça ne passait pas. » Du football au volley Doté de réelles aptitudes sportives, Guillaume Ciccada a pourtant été un brillant tennisman, un sport qu’il a pratiqué jusqu’au collège. Mais le destin aura finalement voulu qu’il termine en « rouge et bleu » même si ce n’est pas dans le football. Le volley ? « J’ai découvert ce sport par hasard en rencontrant un jour, Christian Osty au gymnase Laetitia. Il m’a dit : « pourquoi tu n’essaies pas ? » et tout a commencé. » Doué au poste de libéro, Guillaume va gravir, une à une, les marches le conduisant jusqu’à la Pro A. À seize ans, il intègre la NIII dirigée par un certain...Fred Ferrandez. Un an plus tard, il s’entraîne déjà avec les pros. Son chemin semble tracé dans le sillage de Jeff Exiga. « Le volley est un sport qui me passionne, reprend-il, je lui consacre tout et c’était mon but de jouer au plus haut niveau. Mais cela suffit à mon bonheur ; une carrière pro impliquait, un jour où l’autre, un départ et je ne voulais pas quitter Ajaccio. En outre, j’ai toujours privilégié mes études. » Des études qui lui permettront, en juin prochain, de décrocher un Master II en Sciences de l’Education. La suite ? « Je l’ignore encore, insiste t-il, on verra bien mais ce sera certainement dans un métier du sport. » Un an d’arrêt En attendant, et malgré son jeune âge, c’est déjà une pièce maîtresse du GFCOA parce que, justement, il incarne les valeurs du club ; son ascension constitue un exemple pour les jeunes. Il est donc un brillant éducateur (auprès de la section féminine), « parce que, dit-il, j’ai voulu rendre au club ce qu’il m’a donné. » Son emploi du temps, très chargé (entre les études et ses fonctions au sein du club et auprès de la Ligue, dont il est un agent de développement), lui permet, tout de même, d’évoluer, régulièrement, avec les pros. « L’an dernier, j’ai disputé huit rencontres toutes compétitions confondues. Ce club, c’est ma vie » Guillaume a, forcément connu les grands moments du club. « J’y ai vécu tant de choses ! le mauvais puisque l’année de mon intégration, nous étions relégués, le bon et même le très bon avec des matchs mémorables en Pro B ou en Pro A. » L’an dernier, à pareille époque, une fracture à la jambe l’a éloigné des parquets. « Je viens tout juste de reprendre avec le groupe. Cette année, le club a franchi un palier. Il grandi et mûri doucement. Une dynamique s’est mise en place, on peut raisonnablement miser sur une saison sereine avec un rôle d’outsider à jouer. » Et finalement, s’il n’a pas été le footballeur « rouge et bleu » que sa famille aurait souhaité, il n’en porte pas moins les couleurs mythiques. « Dommage que l’ACA n’ait pas une équipe de volley, glisse t-il, hilare, en guise de boutade, j’aurai sûrement signé ! » Que tout le monde se rassure, c’est bien la fibre des « rouge et bleu »qui anime ce talentueux volleyeur. Philippe Peraut