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Karting : Le rêve de François Santoni

jeudi 23 août 2012, par Journal de la Corse

Malgré un handicap de poids et de taille importants, François Santoni, dix huit ans, pratique le karting depuis dix ans. Après avoir fait ses gammes en Rotax, il a intégré, depuis la saison dernière, la catégorie KZ2 où il ne cesse de s’illustrer. Engagé en championnat de France 2012, où ses résultats sont honorables, il rêve toujours de gloire et participera, le 30 août, aux championnats du monde, à Sarno…

Il aurait fait un excellent basketteur, un très bon gardien de but de football, de hand, voire un as du saut en hauteur. Pourtant, le jeune François Santoni, 18 ans, 1,91m, plus de 80 kg a choisi le karting pour s’exprimer. Une discipline qui nécessite un centre de gravité le plus bas possible et donc un poids léger et une taille basse.

Un talent précoce

Mais, la passion n’a pas de limites. Une passion née, tout jeune chez cet Ajaccien, originaire du Taravu, qui, dès l’âge de huit ans, est monté, pour la première fois, sur un kart parce qu’il n’avait pas l’âge requis pour conduire une voiture. « Il s’est retranché sur le kart, se souvient son père (et conseiller), Joseph, au départ, comme un simple loisir, puis, nous avons rapidement décelé ses qualités.. » Malgré son gabarit, François va s’accrocher et rouler au milieu d’adultes jusqu’à 12 ans. Avant de franchir un premier palier. Il participe à des compétitions en Sardaigne (les circuits sont rares et inadaptés en Corse), roule en 100 junior et 100 ICA. « Il s’est très bien débrouillé, rajoute son père, alors, il a intégré le team Kart’in Pro et évolué en Rotax Max (ndrl : 125cm3 sans boîte à vitesses) ». En compétition régionale PACA, il fait deux podiums mais les résultats ne répondent pas à ses attentes. « Son handicap, de près de dix kilos, était trop important. Nous avons changé de catégorie. » En KZ2 (boîte à vitesses, pneus plus tendres, châssis allégé), François va retrouver des ambitions. D’autant qu’il s’agit, cette fois, d’une compétition nationale. Coaché par le team italien de ses débuts (i quattro mori karting), il débute timidement puis réalise d’excellents temps : 7e à Angerville (2e manche du championnat de France), 6e à Ostricourt et attend, désormais, les deux dernières manches (Essay en septembre et Laval en octobre) pour confirmer sa position et rester dans le haut du classement. Entretemps, il participera aux championnats du monde, du 30 août au 02 septembre prochain, sur le circuit italien de Sarno.

La Seat Leone en 2013

Le jeune homme travaille physiquement chez Hek Coaching, à Ajaccio et s’entraîne en Italie ainsi que sur les circuits du championnat de France. « Comparativement aux autres concurrents, il ne roule que très peu, rajoute son père, environ 60 jours par an, compétitions comprises. C’est aussi un handicap. » Autre handicap, et de taille, le budget annuel, évalué à plus de 80.000 euros. « On espère une perf, rajoute Joseph Santoni, François a réellement un gros potentiel ; malgré son handicap, il n’a jamais renoncé. L’objectif, c’est de terminer au mieux, cette saison, avant de passer à autre chose. » N’allez pas croire que l’ado va quitter les circuits ! Passionné, depuis son enfance, d’automobile, il est titulaire, depuis ses 18 ans, du permis, et troquera son kart pour une voiture, vraisemblablement la Seat Leone, pour un championnat national Monotype sur des circuits mythiques tels que le Castelet ou le Mans (six au total). Avec son bac en poche, il ira en fac d’histoire à Corte, tout en continuant à s’entraîner et se confectionner des rêves de gloire…

Ph.P.

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