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Judo : Priscilla Gneto

jeudi 22 septembre 2011, par Journal de la Corse

"Si je vais à Londres, c’est pour ramener la médaille d’or !"

C’est, entre rires et accolades, dans une ambiance chaleureuse et conviviale collant parfaitement au personnage, que Priscilla Gneto a fêté, le 12 septembre dernier, la médaille d’or par équipe remportée lors des championnats du monde de judo à Paris, le mois dernier. En présence de Dominique Bucchini, président de l’Assemblée de Corse, Jean-Claude Baldini, président de la Ligue Corse de Judo, Jean-Yves Andarelli, CTS de Corse, l’athlète insulaire s’est, volontiers, prêtée au jeu du protocole. Après une interminable séance photos, elle a accepté, toujours avec la simplicité -et l’hilarité- qui la caractérise, de revenir sur cette compétition, et d’évoquer sa jeune mais prometteuse carrière.

Quel est votre sentiment sur votre prestation lors des derniers championnats du monde ?

Au terme de la compétition, j’étais triste, effondrée d’avoir échoué si près du podium. Avec un peu de recul, j’ai porté un autre regard sur mon tournoi. J’avais passé une superbe journée, je suis sortie d’un tableau assez difficile, cela m’enrichit pour l’avenir.

Au bout du compte vous ajoutez une médaille d’or par équipe à votre palmarès.

Oui, c’est super. Je ne m’attendais pas à faire autant de combats puisque je les ai fais tous à l’exception du premier en 8e de finale. J’ai marqué des points et donc contribué à la conquête de cette médaille, c’est une grande fierté. Gagner à Paris devant tous ceux qui vous soutiennent toute l’année, c’était génial.

Vous attendiez-vous à une telle ascension ?

Pas du tout. Au début, le judo, c’était pour le fun. Mes parents voulaient que je pratique un sport. Avec un père footballeur et une mère handballeuse, je n’ai pas eu le choix, il fallait que je fasse un sport ! Au niveau des résultats, je ne m’y attendais pas vraiment. En minime, j’ai eu quelques perfs. Puis, j’ai été vice-championne de France cadettes. À partir de là, je me suis dit, que, peut-être, il y avait moyen de faire quelque chose.

Qu’est ce qui a fait la différence ?

Mon arrivée au Pôle Espoir. Je m’entraînais, d’abord, avec les copains et les copines sans me soucier véritablement de la compétition. C’était un plaisir, sans plus. Puis, à mesure que le temps a défilé, j’ai pris conscience que je pouvais réaliser de belles choses.

Quel regard portez-vous sur votre jeune carrière ?

Que du bonheur ! Je ne m’imaginais pas être championne de France junior, participer à de grands tournois nationaux et internationaux. Je regardais le tournoi de Paris à la TV, alors, la première fois que je m’y suis trouvée en compétition, je vous dis pas...

Comment vit Priscilla Gneto en dehors des tatamis ?

Très bien ! Je suis quelqu’un de simple qui adore rigoler avec les amis (rires). J’aime faire du shopping et, de temps en temps, un bon resto entres copines. Et puis, j’apprécie de revenir chez moi, en Corse, c’est incontournable. Mes parents me conseillent et me soutiennent toujours.

Quel regard, vos coéquipières portent-elles sur le judo insulaire ?

Au début, les filles disaient : "Ah, on fait du judo en Corse ?", ça les faisait sourire. Aujourd’hui, avec mes résultats, ceux de Delphine (Delsalle) et des cadettes, elles ont un autre regard. Elles connaissent la Corse et savent que l’on y forme de bons judokas.

Vous conservez le leadership de la catégorie. L’avenir, c’est Londres ?

Pour tout vous dire, les JO, j’y pense depuis que je suis junior ! Mais je dois me battre pour avoir ma place. Il reste encore bien des compétitions. Tout le monde dit que je suis leadership. Dans ma tête, je ne suis pas encore titulaire pour Londres. Moi, je le serai, quand j’aurai mon billet pour les JO ! Et si je vais à Londres, c’est pour ramener la médaille d’or !

Interview réalisée par Philippe Peraut

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