L’éditorial d’Aimé Pietri.

UNE ÉTONNANTE RÉGRESSION A bien examiner les statistiques, il apparaît que les fruits de la saison passée n’ont pas tenu les promesses des fleurs. Ainsi, pour ce qui est du trafic maritime passagers, le mois d’aoà»t affiche une étonnante régression après un mois de juillet relativement faste. Les compagnies font plutôt grise mine même si elles parviennent àse consoler en constatant que la courbe sur l’année est légèrement ascendante. En revanche, le trafic aérien laisse apercevoir une hausse intéressante mais qui, en nombre de passagers, ne compense pas grand chose. La baisse se vérifie dans les chiffres d’affaire des commerçants vivant essentiellement du tourisme et le chÅ“ur des Cassandres ne tardera pas às’élever sur les bilans que certains n’hésitent pas àqualifier de désastreux. Les optimistes vont-ils  battre en retraite ? Pas forcément puisque on est quand même loin des saisons médiocres vécues àla fin du siècle dernier, où l’on se demandait si le tourisme était bien la ressource essentielle du pays. Et puis une augmentation brutale du trafic en été, un million de passagers supplémentaires par exemple, poserait, tout aussi brutalement, le problème de l’accueil, puisque dans ce domaine, les investissements consentis ne parviennent pas àsuivre la hausse des flux maritimes et aériens. Mais il serait donc pour le moins exagéré d’emboucher les trompettes de la désespérance et d’appeler l’Etat àl’aide pour assurer une survie qui ne se vérifie guère. Moins de touristes mais un peu plus argentés feraient tout aussi bien l’affaire. Mais ceci est une autre histoire.