I puttacchji «  PARLEMU CORSU  » DANS l’IPHONE C’est une bien riche idée que celle de Pierre Ghionga, conseiller exécutif en charge de la langue corse, une langue qu’il a faite entrer dans Iphone sous le titre de «  Parlu corsu  ». Pour seulement un budget de 32 000 euro. Afin que les détracteurs de la CTC n’aient rien à redire. Voilà donc le corse sur le portable avec le vocabulaire de  la vie quotidienne dans un format ludique et interactif. Ce qui ne gâte rien. Ghionga a tout lieu de se féliciter de son initiative : «  L’application en ligne depuis trois jours se classe parmi le top cent (admirez les anglicismes) des applications dédiées à l’enseignement des langues et a déjà bénéficié de cent téléchargements sans publicité  » a-t-il déclaré lors du lancement de ce produit culturel appelé à faire le bonheur des corsophones et de ceux qui veulent le devenir. C’est très bien. Mais on regrettera quand même l’époque où l’Iphone n’existant pas les mamans transmettaient  au berceau la «  lingua materna  »  si bien nommée. Aujourd’hui on confie à un opérateur américain le soin d’apprendre la langue et la culture corses. Ce n’est pas mal non plus. Mais il est bien fini le temps où «  Marta filava  »Â ! Et où le corse était la première langue parlée. Avant le français que l‘on apprenait à l’école et que l’on retenait par obligation. LES «  SCACCHI  » ET C’EST TOUT ! Léo Battesti, dont le nom est désormais associé au jeu d’échecs ( I scacchi, comme on dit, après avoir emprunté le terme à l’italien) et à son formidable développement dans l’île, s’est insurgé récemment contre les aides au Sporting estimant, dans une interview à l’ex quotidien unique, que cette opération de replâtrage ne pouvait pas sauver le club. Il fallait donc le laisser barboter dans la catégorie amateurs. Et diriger les aides vers les clubs d’échecs qui collectionnent les victoires et qui, bientôt, mettront la Corse à égalité avec la Russie. Déjà la fédération de Léo bénéficie des largesses de la CTC et autres collectivités mais ce n’est pas assez. Il faudra en remettre des louches pour que «  I Scacchi  » brillent au firmament des exploits insulaires. Au détriment, bien entendu, des autres clubs qui «  ne méritent rien  ». LES PRISONS DU RAPPROCHEMENT Les journalistes de 24 heures, pardon 24 ore, ont – disent-il -  «  fait le mur dans l’autre sens  » pour aller voir ce qui se passait dans l’univers carcéral corse où –selon eux – la situation n’est guère brillante. Ce qui ne justifierait pas le rapprochement des prisonniers politiques réclamé à cors et à cris par les nationalistes. Si l’on a bien compris, à part la prison sans barreaux de Casabianda, les autres geôles corses, seraient à revoir de fond en comble, même Borgo qui n’est pas un «  4 étoiles  » comme certains ont voulu nous le faire croire. Bon, mais à côté des prisons indiennes, chinoises et, plus près de chez nous, turques, albanaises, roumaines  ou slovaques, les nôtres seraient plutôt chouettes. Et les prisonniers «  rapprochés  » auraient tort de faire la moue. Même si la liberté est incomparable. ON REFAIT LE MATCH Condamné en appel à la prison à perpétuité, avec n pin incompressible de 22 ans, Yvan Colonna va avoir droit à un troisième procès. Ainsi en a décidé la Cour de Cassation qui a renvoyé à leurs chères études les magistrats de la Cour d’Appel de Paris pour vice de forme. Voilà donc le berger le plus célèbre du monde voguant vers une nouvelle et plus ample célébrité. On refait donc le match avec ce qu’il faut de coups de théâtre tout au long d’un procès, un film à sensation plutôt, qui va déferler à la une des grands médias. Mais jusqu’ici personne n’a évoqué la moindre mauvaise intention de la Cour de Cass et personne ne s’est demandé pourquoi vraiment elle a cassé le procès. Et si c’est pour que le prochain verdict de donne lieu à aucune protestation ? Puisque la justice aura été précédemment rendue dans toute sa splendeur. Â