EDITO

mercredi 18 août 2010, par Journal de la Corse

L’édito d’Aimé Pietri UNE TERRE PONTIFICALE La Corse serait-elle toujours une terre pontificale, avec l’ancienne ville de Luni, en Ligurie, d’où l’on embarquait pour s’y rendre. Il est prouvé, d’après les règles de droit universellement admises, qu’en droit international la Corse relève encore de la seule juridiction pontificale. Elle appartient au Saint Siège en vertu de la donation de Charlemagne, définitive en 774. En tant que légitimes souverains, sà»rs de leurs droits irréfragables, les papes de Rome, puis d’Avignon, puis de nouveau de Rome, prononcent chaque Jeudi Saint, la même excommunication majeure contre tous ceux quels qu’ils soient « Â qui s’approprieraient indà»ment l’Ile de Corse  » la seule terre àlaquelle ils n’ont jamais renoncé tout au long des siècles. On retiendra la solennelle protestation de Clément XIV en 1770 : « Â Nous prions la France de conserver intacts les droits du Saint Siège sur la Corse, car « Â l’alto dominio sopra quest’isola appartiene al Romano Pontefice.  » Le pape Grégoire VII redit àpeu près la même chose : « Â l’île que vous habitez n’appartient par droit et propriété – jure et protestate - àaucun autre mortel et aucun autre pouvoir que la Sainte Eglise Romaine. Qui pourra prouver que de nos jours les papes aient juridiquement renoncé àleur Seigneurie sur la Corse ? Car si les accords du Latran du 11 février 1929 ont définitivement réglé la « Â question romaine  » avec le gouvernement italien, on ne peut pas constater l’absence de tout traité analogue fixant en droit international le sort de cette possession millénaire du Saint Siège. Aussi, pour paradoxal que cela puisse paraître il n’est pas interdit de conclure en bonne logique juridique et diplomatique que si « Â de facto  » la Corse évolue dans le cadre des institutions françaises, elle n’en constitue pas moins,« Â de jure  », le dernier fleuron de l’antique patrimoine de Saint Pierre  

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