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Cortinscena

vendredi 24 septembre 2010, par Journal de la Corse

 Programmation théâtrale Le Grand Saut Mercredi 29 septembre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani Mise en scène Catherine Schaub Avec Didier Ferrari dans son One man Show !!! Vous avez été élevé par une grand-mère Corse ? Vous avez déjà été coiffeur ? Vous avez déjà fait une dépression ? Votre colocataire a des tocs ? Vous avez une main qui vous parle ? Non ????..... Ce n’est pas grave : Didier Ferrari l’a fait pour vous ! Le Grand Saut est le premier spectacle solo créé par Didier Ferrari en Avril 2008 à Portivechju. Né à Pruprià, Didier Ferrari à été élevé par sa grand-mère : la fameuse : « P’tite Mémé » qu’il va évoquer sur scène, celle-là même qui l’a encouragé à rejoindre le continent à l’âge de 16 ans pour apprendre le métier de coiffeur à Nice. Émancipé à 17 ans, il tient un bar fréquenté alors par une clientèle interlope auprès de laquelle il saura enrichir sa verve et cultiver une inimitable truculence. Sa soif « d’autres choses » le poussera ensuite à bourlinguer de par le monde, à la rencontre de « ceux qui marchent dessus » : États-Unis, Amérique du Sud, Les îles…..autant d’étapes plus ou moins brèves au cours desquelles il exerce les petits boulots les plus divers. De retour dans le Sud de la France, il gagne sa vie dans la restauration : C’est là que l’énigme et l’humour dont il fait preuve l’imposent au fil des ans comme un véritable personnage et qu’il entendra sans cesse le même leitmotiv : « Tu devrais faire de la scène ». Il n’y prête guère attention, jusqu’au jour où le hasard se chargera de lui montrer une nouvelle opportunité : accompagnant une amie pour un essai filmé, il se livre à un numéro d’improvisation devant la caméra. C’est à l’issue de cette expérience qu’il se laisse convaincre de monter à Paris « Pour Voir » comme il l’explique de lui même….. Comme l’a dit Jean-Paul Belmondo à l’issue de la représentation : « Le Grand Saut touche notre âme ». La Voix Humaine d’après Jean Cocteau Mercredi 6 octobre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani Avec Patrizia Poli Lionel Damei Marcel Tomasi à la guitare Guillaume Sorel au violoncelle C’est tout d’abord par leur voix qu’ils se sont rencontrés, approchés, entremêlés. C’est vrai qu’ils aiment tous deux les voix, les grandes voix, sacrées et populaires et qu’elles ne touchent jamais aussi bien que lorsqu’elles disent la perte. La Voix Humaine de Cocteau ne dit que cela et il y a eu de si belles voix qui ont dit la Voix humaine qu’ils ont choisi de la dire à nouveau, à deux, une femme et un homme, au bord de cet abîme qu’est le deuil d’amour, quand le lit devient falaise et que la souffrance devient chant. Dans le sillage d’Anna Magnani, Simone Signoret, Carmen Maura redonner voix, au pluriel, au féminin, au masculin, c’est le parti pris de cette création. Faux monologue au téléphone, faux dialogue pour les spectateurs, l’œuvre de Cocteau, écrite pour une seule comédienne, est ici portée par Patrizia Poli et Lionel Damei qui jouent de tous les registres et bousculent ensemble la partition originale pour dire l’abandon, l’insupportable silence de la solitude humaine… Et comme il y a de l’opéra dans cette aventure, la mise en scène devient mise en musique de la déchirure orchestrée sobrement par Marcel Tomasi. Opéra de proximité joué dans le dénuement, le refus de l’artifice, le spectacle n’est alors qu’émotions vives accompagnées ici et là par quelques accords de guitare….. Une bande originale : La particularité de cette création autour de La Voix Humaine est justement d’intégrer au texte d’autres voix qui disent la douleur de l’amour perdu, quelle que soit la langue. Véritable bande son du texte interprétée en direct par les deux acteurs….. Les chants du spectacle : • Dix heures du soir en été : Françoise Hardy • Mad about a boy : Dinah Washington • La belle histoire : Edith Piaf • Dépression au dessus du jardin : Catherine Deneuve • On meurt tous d’amour : Valérie Lagrange • Te Busco : Celia Cruz • Si dolce il tormento : Monteverdi • Tango Europe : Ingrid Caven. Un’Aria di famiglia d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri Mercredi 20 octobre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani Mise en scène : Jean-Pierre Lanfranchi Unità Teatrale Distribution : Chany Sabaty, Jacques Leporati, Daniel Delorme, Marie-Paule Franceschetti, Lionel Tavera, Anita Ciccarelli Auteurs : Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Adaptation en langue corse : Jean-Thomas Marchi. Décor : Milou Tomasi Création lumière+technique : Cédric Guéniot. Adaptation en langue Corse, de la pièce de Jaoui et Baccri : « Un Air de Famille ». Cette pièce de théâtre d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri, a été créée le 2 septembre 1994. Elle est retranscrite au cinéma par le réalisateur : Cédric Klapisch. Note d’intention d’Un’Aria di Famiglia « Notre quotidien à tous…. » Jean-Pierre Lanfranchi, nous explique pourquoi il a voulu relever ce challenge. « Cette pièce, présentée il y a peu de temps par une distribution comprenant les acteurs les plus en vogue du moment, a reçu un succès retentissant. De plus la version filmée de Klapish a accentué le phénomène en faisant découvrir l’œuvre au grand public. Dans ce contexte notre prestation prend le risque évident de la comparaison. Naturellement l’objectif est ailleurs. Parler du non dit aujourd’hui en langue corse me paraît nécessaire, même si cela représente une toile de fond lointaine et que la tranche de vie des Mesnard ici racontée se suffit à elle-même. J’ai voulu tenter de faire une version qui nous ressemble, avec une violence moins commune, une mère culpabilisatrice à souhait, une épouse victime de la tyrannie domestique conjugale, et une jeune femme que l’on ne maîtrise plus. Cette famille, composée d’individus qui ne peuvent écouter, donc ne peuvent comprendre, que leur seule problématique individuelle, se mêle de tout avec le poids de l’incompréhension. Alors, même si cette fois-ci les noms, les prénoms, les lieux de la pièce sont demeurés identiques au texte original, les Mesnard, eux, deviennent corses à part entière et nous disent l’extrême fraternité des êtres dans leur fragilité. » JP Lanfranchi. BAAL de Bertolt Brecht Mercredi 17 novembre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani Théâtre de NéNéka Mise en scène : François Orsoni Distribution : Alban Guyon, Mathieu Genet, Clotilde Hesme, Tomas Heuer, Thomas Landbo, Esthelle Meyer, Jeanne Tremsal Scénographie/ costumes : François Curlet Son : Rémi Berger Régie : François Burelli Administration : Julie Allione Production : Amélie Philippe Note d’intention. Durant la première guerre mondiale l’occident a orchestré un grand suicide collectif. En 1918, une des réponses du jeune Brecht à ce chaos, c’est Baal, une métaphore lyrique de ce « voyage au bout de la nuit ». Baal raconte la vie d’un homme telle qu’elle s’est déroulée au début du siècle dernier. « Baal, l’être humain, relatif, le génie passif, le phénomène Baal depuis sa première apparition parmi les êtres civilisés jusqu’à sa fin affreuse, avec l’énorme consommation qu’il fait de dames de la meilleure société, dans ses rapports avec les gens. La vie de ce personnage fut d’une sensationnelle immoralité. » Baal est un jouisseur chaotique, repoussant et fascinant. Il s’extrait de la société et sa trajectoire est une chute progressive, un suicide lent et assumé, paradoxalement une quête de plaisir, de bonheur ? Comme un sentiment de puissance. « J’aime raconter des histoires d’anti-héros, fuyants qu’on ne peut rattacher à rien, qu’on ne peut enfermer dans aucune case. Baal, l’asocial, a cette lucidité ensoleillée décrite par Pasolini, conscient que la vie peut se regarder comme « une incroyable possession qui nous échappe. » « Cette pièce de théâtre traite de l’histoire banale d’un homme qui, dans un débit d’eau de vie, chante un hymne à l’été sans avoir choisi les spectateurs, y compris les conséquences de l’été, de l’eau de vie et du chant. » François Orsoni A Vindetta de Marco Cini Mercredi 24 novembre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani U Teatrinu Mise en scène : Guy Cimino Traduction : Ghjacumu Thiers Distribution : Corinne Matteï, Coco Orsoni, Henri Olmeta, Pierre-Laurent Santelli, Jean-Pierre Giudicelli, Lumières : Vincent Grisoni Vidéos : Pierre-François Cimino Cette pièce courte s’inspire des « Studi critici » que rédigea Salvatore Viale au 19e siècle pour caractériser les mœurs originales -on dirait aujourd’hui « la culture »- du peuple Corse. Le drame humain social et économique de la « Vindetta » est sollicité sous ses aspects les plus vrais. La densité d’un texte et d’un jeu théâtral concentré sur l’essentiel donne à ce spectacle toute l’intensité du tragique. Le spectateur, confronté aux tensions collectives qui sont à l’œuvre aujourd’hui comme hier, est d’emblée concerné par un spectacle qui lui parle de lui-même. Credo de Henzo Cormann Mercredi 1er décembre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani Théâtre Alibi Mise en scène : François Bergoin Avec Catherine Graziani Chorégraphie ; Nadia Guennegan Musique : Eddy Louiss / Gramophonedzie « Opuscule en un acte pour femme seule et bouteille de Sancerre » Voici un texte qui apparaît désormais comme un classique de l’écriture contemporaine. Certains choisissent les armes, d’autres le silence pour exorciser leur révolte ; ELLE choisit les mots, posant des questions sans y répondre, dans un décor vide pour une vie pleine de blanc. Immobile dans une robe sans âge, qui pourrait être celle d’une mariée….qui vient d’astiquer ses parquets. Figée comme un oiseau sur une branche, n’attendant que le moment de s’envoler. Brusquement cette explosion. Les souvenirs qui tombent dans la bouche comme des pierres que l’on voudrait vomir. Enfance bafouée, humiliée avec un père pour qui le vin tenait lieu d’esprit de famille. Expériences amoureuses lamentables qui ont transformé une gamine délurée en jeune épouse aigrie, bien décidée à prendre sa revanche sur les fêlures du passé et la dérive du quotidien. Chaque phrase est une empoignade intime expédiée avec une « énergie redoutable ». La comédienne est comme un ange blanc qui navigue parmi le chaos de sa folie. Avec humour, sourire, sensualité. Parce que Catherine Graziani est une actrice singulière et vive, elle fait pétiller le texte d’Enzo Cormann. Et nous recevons des bulles, avec délice, en pleine figure. A propos d’Enzo Cormann. « Ses pièces sont régulièrement mises en scène. Celles-ci ne racontent pas vraiment d’histoires, bien que des fables naissent peu à peu du cœur même du langage. Comme Bacon le disait de ses toiles : ce que veut dire Cormann c’est toucher aux « nerfs », atteindre le réel par les chemins de l’inconscient. Il cherche à chaque fois à mettre en jeu l’essentiel et ne prend appui sur l’anecdote, que pour mieux mettre à jour la quête profonde d’un personnage, l’image d’une incertitude ou d’une douleur. L’écriture de Cormann est résolument moderne. » J-P. Ryngaert.

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