Credo de Henzo Cormann Mercredi 1er décembre à 20h30 Spaziu Culturale Natale Luciani – Campus Mariani Théâtre Alibi Mise en scène : François Bergoin Avec Catherine Graziani Chorégraphie ; Nadia Guennegan Musique : Eddy Louiss / Gramophonedzie « Opuscule en un acte pour femme seule et bouteille de Sancerre » Voici un texte qui apparaît désormais comme un classique de l’écriture contemporaine. Certains choisissent les armes, d’autres le silence pour exorciser leur révolte ; ELLE choisit les mots, posant des questions sans y répondre, dans un décor vide pour une vie pleine de blanc. Immobile dans une robe sans âge, qui pourrait être celle d’une mariée….qui vient d’astiquer ses parquets. Figée comme un oiseau sur une branche, n’attendant que le moment de s’envoler. Brusquement cette explosion. Les souvenirs qui tombent dans la bouche comme des pierres que l’on voudrait vomir. Enfance bafouée, humiliée avec un père pour qui le vin tenait lieu d’esprit de famille. Expériences amoureuses lamentables qui ont transformé une gamine délurée en jeune épouse aigrie, bien décidée à prendre sa revanche sur les fêlures du passé et la dérive du quotidien. Chaque phrase est une empoignade intime expédiée avec une « énergie redoutable ». La comédienne est comme un ange blanc qui navigue parmi le chaos de sa folie. Avec humour, sourire, sensualité. Parce que Catherine Graziani est une actrice singulière et vive, elle fait pétiller le texte d’Enzo Cormann. Et nous recevons des bulles, avec délice, en pleine figure. A propos d’Enzo Cormann. « Ses pièces sont régulièrement mises en scène. Celles-ci ne racontent pas vraiment d’histoires, bien que des fables naissent peu à peu du cœur même du langage. Comme Bacon le disait de ses toiles : ce que veut dire Cormann c’est toucher aux « nerfs », atteindre le réel par les chemins de l’inconscient. Il cherche à chaque fois à mettre en jeu l’essentiel et ne prend appui sur l’anecdote, que pour mieux mettre à jour la quête profonde d’un personnage, l’image d’une incertitude ou d’une douleur. L’écriture de Cormann est résolument moderne. » J-P. Ryngaert.