Accueil du site > Flash info > UN NATIONALISTE CONDAMNÉ A DEUX ANS ET DEMI DE PRISON FERME
 

Le militant nationaliste Olivier Sauli, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, pour avoir participé à une tentative d’attentat en 2007 contre une résidence secondaire en construction. Olivier Sauli ayant effectué dix mois de détention provisoire dans le passé, il ne devrait pas retourner en prison car les peines inférieures à deux ans sont aménageables. Le prévenu, âgé de 48 ans, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. "Je n’ai rien à voir ni de près ni de loin" avec cette affaire, avait-il réaffirmé à l’audience du 1er mars. Membre de Corsica Libera, il était poursuivi pour une tentative d’attentat contre une maison en construction à Levie, appartenant à un couple demeurant en Haute-Garonne. Une bombe, qui n’avait pas explosé, y avait été découverte en mai 2007. La tentative d’attentat avait été revendiquée quelques semaines plus tard par le FLNC Union des Combattants. Une empreinte génétique avait été découverte sur deux morceaux de ruban adhésif reliant des composants de l’engin explosif, que les enquêteurs avaient identifiée en 2010 comme étant celle de Sauli. Réfutant appartenir à une mouvance clandestine, il avait pendant l’instruction demandé une contre-expertise de l’empreinte ADN. Quand celle-ci avait confirmé les premiers résultats, il avait dit que le ruban adhésif avait dû être "contaminé par un geste de la vie quotidienne, dont il ne pouvait pas avoir le souvenir". L’enquête avait par ailleurs conclu que l’attentat était dirigé non pas contre le couple propriétaire de la maison, mais contre l’entrepreneur des travaux. Ce dernier aurait été visé par un ancien client avec lequel il était en conflit et qui était proche des milieux nationalistes. Selon l’accusation, Olivier Sauli aurait agi en accord avec le commanditaire présumé qui, pour sa part, n’a pas été poursuivi faute d’éléments matériels le concernant. Le parquet avait requis trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi que cinq ans d’interdiction du territoire de Corse-du-Sud. "Cette condamnation est inadmissible car il aurait dû être relaxé", a réagi son avocat, Me Eric Barbolosi, mais a-t-il ajouté, "c’est aussi une gifle pour l’accusation car il n’y a pas de mandat de dépôt, pas d’interdiction du territoire et une peine aménageable".

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