jeudi 21 juin 2012
Cela fait bientôt deux siècles que le monolithe d’Algaiola gît dans le maquis non loin de la mer. Les minéralogistes assurent en termes savants « qu’il a été taillé dans un « quartzmonzonite à biotite, amphibole et clinopytoxzène ». A partir de là vous comprendrez peut-être un peu mieux en apprenant que « ce silicate de titane de couleur miel se présente en cristaux automorphes pouvant atteindre un centimètre. » C’est le 7 février 1833 que le conseil général de la Corse décida d’ériger à Ajaccio une colonne de granite surmontée d’une statue de Napoléon en marbre. Après un premier échec, le monolithe fut finalement terminé le 27 février 1839. Il mesure 17,36 m de long, 2,74 m de diamètre, possède 32 faces et pèse 272 tonnes. Les moyens de levage de l’époque et le coût de transport ne permirent pas son départ vers Ajaccio. Le temps passa, de nombreux problèmes notamment administratifs survinrent et le projet fut abandonné. Faudra-t-il donc laisser cette belle roche sombrer dans l’oubli ou lui offrir l’éclat d’une érection à Bastia, Ajaccio ou ailleurs en Corse ? Ce ne sont pas les occasions qui manquent.