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Le trafic maritime était paralysé jeudi entre la Corse et le continent en raison d’une grève des marins CGT des compagnies SNCM et CMN, qui ont appelé à cesser le travail pendant deux jours pour défendre leur emploi. Six traversées, dont le départ était prévu dans la soirée, sont annulées au total : quatre navires resteront à quai à la SNCM , où 19,3% de grévistes ont été enregistrés, et deux à la CMN Compagnie méridionale de navigation. Le syndicat, déjà en grève il y a une semaine, réclame l’adoption d’une loi pour que davantage de bateaux basés en France aient un pavillon français de premier registre. Le Sénat devait examiner jeudi un amendement en ce sens du groupe communiste. Dans la ligne de mire des grévistes, Corsica Ferries, compagnie française battant pavillon italien, qui bénéficie, au grand dam de la CGT, des aides dites sociales permettant de pratiquer des tarifs préférentiels pour certaines catégories de passagers au départ de Nice et Toulon. Les marins demandent par ailleurs un "maintien" du partenariat entre la SNCM et la CMN pour la desserte entre la Corse et le continent, après l’annulation, début novembre par la justice, de la délégation de service public (DSP) attribuée aux deux sociétés. Dans le cas spécifique de la SNCM, est également dénoncée l’ouverture d’une ligne au départ de Toulon, dont la première traversée devait avoir lieu vendredi. Une ligne "structurellement déficitaire" face à la concurrence de Corsica Ferries, estiment les grévistes qui avaient bloqué dès lundi à Marseille le navire en question, "le Corse". "Des procédures disciplinaires allant de la mise à pied jusqu’au licenciement ont été engagées par la compagnie", a affirmé la direction dans un communiqué, soulignant que le TGI de Marseille, saisi en référé, avait jugé "illicite" le mouvement du début de semaine. Cette annonce risque de tendre un peu plus les relations entre la CGT et la direction. Le syndicat, dénonçant une "décision unilatérale", a boycotté jeudi matin un comité d’entreprise extraordinaire portant sur la "dénonciation des accords et usages" des personnels navigants en vue de plus de souplesse. Le CE a en conséquence été ajourné à la demande du Syndicat des travailleurs corses , selon la direction. Début 2011, un conflit de 47 jours avait secoué la SNCM sur fond de craintes d’un démantèlement de l’ancienne compagnie publique, en perte de vitesse depuis plusieurs années.

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