jeudi 12 avril 2012
Une nouvelle explosion a visé sans faire de victime un bar du centre-ville d’Ajaccio, sur le front de mer, dans la nuit de mardi à mercredi, trois jours après l’explosion d’une charge qui avait mortellement blessé un restaurateur de 56 ans.Selon plusieurs sources proches de l’enquête sur place, il s’agit "d’un plastiquage", évoquant des pratiques habituelles sur l’île et confirmant que cet attentat n’a pas fait de victime. Un périmètre de sécurité a été immédiatement déployé autour de ce bar, l’Albert Ier, interdisant d’approcher de l’établissement. D’après une source policière, les dégâts sont légers. L’enquête a été confiée à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) d’Ajaccio déjà chargée de dossiers de même nature, a indiqué la même source. Dans la nuit de samedi à dimanche, un restaurateur de 56 ans avait été mortellement blessé par une violente explosion d’un engin dissimulé dans une poubelle, à quelques mètres à peine du commissariat d’Ajaccio. Selon une source judiciaire, deux jours après cette première affaire, l’enquête s’orientait vers "une erreur de cible". Jean-Pierre Rossi avait été grièvement blessé par l’explosion alors qu’il quittait le restaurant Casa Bahia dont il était le gérant. Ce restaurateur n’était pas connu de la justice que ce soit pour des faits de banditisme ou des actions nationalistes, avait souligné le parquet. La DRPJ d’Ajaccio est également chargée de ce premier dossier, ouvert initialement pour "destruction par explosif en bande organisée" et requalifié après la mort du restaurateur en "destruction volontaire par explosion ayant entraîné la mort". Alors qu’une visite du président candidat Nicolas Sarkozy est prévue demain vendredi en Corse, l’île connaît un regain de violences ces dernières semaines, outre ces attentats, six hommes ont été tués par arme à feu depuis le début de l’année.