jeudi 12 juillet 2012
L’homme soupçonné dans l’assassinat de l’ex-nationaliste corse Yves Manunta hier à Ajaccio, gravement brûlé, a été transféré dans un centre de soins spécialisés à Marseille où il est plongé dans un coma artificiel, a-t-on appris auprès de son avocat Me Camille Romani. Le 10 juillet en fin d’après-midi, le suspect avait été arrêté non loin de l’endroit où les agresseurs d’Yves Manunta avaient brûlé la voiture utilisée pour leur forfait. Cet homme, connu des services de police pour des faits de violence et d’infraction à la législation des armes, se trouve actuellement en garde à vue "virtuelle", a indiqué Me Romani. Brûlé à 50%, il ne peut pas être entendu par les enquêteurs en raison de son état de santé, précise Me Romani qui a été désigné comme avocat à la demande du suspect. "À l’issue de la garde à vue, qui peut durer jusqu’à quatre jours, l’homme sera présenté devant le juge ou c’est plutôt le juge qui se déplacera et décidera ou non de le mettre en examen ou de le placer sous mandat de dépôt", a indiqué l’avocat qui n’a pas pu encore s’entretenir avec son client. Selon le procureur d’Ajaccio, cet homme constitue une piste "sérieuse" dans l’enquête sur l’assassinat, précisant que son implication n’était pour l’instant pas établie. Par le passé, ce jeune homme avait été entendu à deux reprises pour des faits liés à des infractions à la législation sur les stupéfiants et les armes, avant d’être mis hors de cause. Une seule condamnation pour transport d’une arme de poing figure à son casier, a précisé son avocat. Yves Manunta, 50 ans, est mort lundi lors de son transfert à l’hôpital après avoir été pris pour cibles vers 17h30 par des tireurs dans le centre-ville d’Ajaccio. Il avait déjà fait l’objet d’une tentative d’assassinat en novembre. Cette première agression avait eu lieu pratiquement au même endroit, non loin du domicile de la victime, alors qu’il circulait ce jour là accompagné de sa femme et sa fille. Elles aussi avaient été atteintes par des projectiles. A noter que les deux personnes interpellées hier et placées engarde à vue ont été remises en liberté hier en fin d’après-midi