mardi 6 septembre 2011
En détention provisoire depuis le début de l’été, Lisandru Plasenzotti, 22 ans, mis en examen pour recel de malfaiteurs et soupçonné d’avoir aidé les auteurs d’une fusillade à Ajaccio, a finalement été libéré hier en début d’après midi à l’issue de la confrontation avec l’un de ses co-mis en examen mais reste sous contrôle judiciaire. A l’appel de la section corse de la Ligue des droits de l’homme, une centaine de personnes s’était rassemblée le matin devant le palais de justice d’Ajaccio pour dénoncer le développement du fichage ADN et apporter leur soutien à Jean-Toussaint Plasenzotti, en grève de la faim depuis jeudi pour protester contre l’incarcération de son fils qui refuse le prélèvement de ses empreintes génétiques. Soulignant "l’absence de garanties judiciaires" à la pratique du prélèvement d’ADN, le délégué de la LDH, André Paccou, a déclaré que "la seule protection dont bénéficient les personnes qui refusent cette pratique est la jurisprudence des tribunaux ayant donné raison à ceux qui avaient refusé". Il a notamment évoqué des cas de syndicalistes et de journalistes en Corse.