mercredi 1er juin 2011
Les avocats d’Yvan Colonna, rejugé pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, ont assuré mardi que leur client n’était pas l’auteur d’une lettre de menaces à l’encontre d’un témoin clé du procès. Il s’agit d’un revirement, puisque la défense du nationaliste corse a pendant le week-end présenté ce courrier de décembre 2010 comme le « cri de colère » d’un innocent avant d’affirmer mardi qu’il s’agissait d’une manipulation. Ses avocats ont vivement pris à partie le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion, qui a fait remettre le courrier à la cour, le qualifiant de « barbouze » à l’audience et le menaçant d’une plainte pour « faux et usage de faux ». Christian Lothion dit avoir obtenu d’un informateur qu’il ne veut pas nommer un courrier qui menace de « guerre » Pierre Alessandri, condamné à perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet, s’il ne blanchit pas Yvan Colonna.