jeudi 10 mars 2011
Les marins CGT de la SNCM, en grève depuis le 31 janvier, bloquent les deux passes, sud et nord, du port de Marseille. Le blocage des accès du port par des embarcations a débuté hier après-midi et s’est poursuivi pendant la nuit. Ca n’a pas bougé. Les bateaux ne peuvent ni entrer ni sortir du port. Quatre navires de marchandises sont sur rade parce qu’ils ne peuvent pas entrer, et cinq autres ne peuvent pas sortir. Aucune date de rencontre n’est prévue avec le ministère concerné et l’actionnaire Veolia comme on l’a demandé, et il n’y a aucune proposition nouvelle du côté de la direction pour une reprise des négociations, a déclaré Frédéric Alpozzo, responsable CGT à la SNCM. Par ailleurs Antoine Trojani, président de la chambre régionale de commerce et d’industrie, indique être amené une nouvelle fois avec les professionnels à faire part de leur détresse et de leur exaspération devant une situation chaque jour plus préjudiciable pour l’ensemble de l’économie. Mais cette fois – dit-il - le pire n’est plus à craindre, il est arrivé. Non seulement le service public est toujours interrompu depuis plus de cinq semaines mais le Port de Marseille est totalement fermé par les grévistes, le Port de Toulon est filtré par les effets du conflit, les ports de Corse sont à l’arrêt pour tous les trafics fret. Le transport maritime est en rade, l’économie de la Corse est prise en otage et les libertés fondamentales sont bafouées a encore souligné le président Trojani. Les grévistes de la SNCM ont reçu un véritable croc-en-jambe de la part des nationalistes de Corsica Libera. Le garrot posé depuis six semaines par la CGT des marins est insupportable et inadmissible déclarent ces derniers dans un communiqué où Ils appellent également à cesser la grève. En attendant la liaison maritime entre la Corse et le Continent ne tient plus désormais qu’aux rotations de la seule Corsica Ferries.