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Les marins CGT de la SNCM et de la Méridionale, en grève depuis le 2 mai, ont décidé hier de suspendre leur mouvement, ce qui devrait permettre la reprise dans la journée du trafic entre Corse et continent. Selon la direction de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), la reprise concerne l’ensemble du trafic, fret et passagers, avec dès mercredi cinq départs de Marseille, un de Toulon et deux de Bastia pour les deux compagnies. "La raison l’a emporté", a déclaré le directeur de la SNCM pour la Corse, Pierre-André Giovannini, après le vote de reprise du travail. Au terme d’une AG mercredi matin, "on a voté à l’unanimité la suspension du mouvement", a dit le délégué des marins CGT à la SNCM Yann Pantel, indiquant qu’une délégation les représentant devrait être reçue à Paris le 15 mai par un spécialiste des questions de transport au sein de l’équipe de campagne de François Hollande. Auparavant, ils devaient être reçus hier après-midi, à Marseille, à la Région, dirigée par le socialiste Michel Vauzelle. La CGT des marins de Marseille réclame l’application des lois sociales françaises à bord des navires de la compagnie privée Corsica Ferries, battant pavillon italien et dont les équipages sont multinationaux. Accusant cette compagnie de "concurrence déloyale", le syndicat demande que ses navires soient inscrits au premier registre maritime, qui prévoit l’application des lois françaises. "On veut des engagements de la part du PS, on ne va pas les lâcher", a promis mercredi M. Pantel. "On a mené un débat sur le pavillon français comme jamais cela n’avait été fait", s’est-il félicité. "On n’a pas de doutes sur l’engagement du Front de gauche, mais on veut des engagements du PS". Une délégation syndicale s’était entretenue le 4 mai avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, après le dépôt le 22 mars au Sénat d’une proposition de loi communiste prévoyant l’imposition du pavillon premier registre à toutes les compagnies. Selon la direction de la SNCM, en pleine avant-saison touristique, la grève a pénalisé quelque 20.000 passagers et provoqué des pertes d’environ 2 millions d’euros pour la compagnie. En Corse, population et acteurs économiques commençaient aussi à exprimer leur exaspération, et mardi soir, le préfet avait pris un arrêté de réquisition pour permettre le convoiement d’urgence de deux remorques de produits médicaux. A noter que le directeur général de Corsica Ferries, Pierre Mattei, s’est inscrit en faux contre les accusations de la CGT affirmant que "les lois sociales françaises sont appliquées" sur les navires de sa compagnie qui sont, "depuis treize ans, contrôlés par l’administration française".

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