Corsica Libera en appelle à François Hollande

Corsica Libera a déploré la poursuite de la "politique répressive" en Corse et appelé "François Hollande et son gouvernement à tenir compte de la nouvelle donne politique dans l’île", où le vote nationaliste représente désormais environ un tiers de l’électorat. Dans un communiqué, le mouvement nationaliste "condamne avec la plus grande fermeté" le réquisitoire du parquet de Paris qui a réclamé jeudi des peines de un à 20 ans de prison contre 18 militants nationalistes jugés par la cour d’assises spéciale pour quinze attentats perpétrés en 2007-08 en Corse."Le parquet étant aux ordres du gouvernement, nous constatons que le nouveau président de la République française ne s’engage toujours pas sur les voies du dialogue et de l’apaisement, mais préfère au contraire laisser poursuivre la politique répressive, suicidaire pour la Corse, menée par la droite pendant dix ans", souligne Corsica Libera. Le mouvement qui a quatre élus (sur 54) à l’Assemblée de Corse, a ajouté qu’il "serait temps pour François Hollande et son gouvernement de tenir compte de la nouvelle donne politique en Corse."Il a incité le chef de l’Etat et le gouvernement socialiste à tenir compte de "la représentativité accrue de la mouvance nationaliste qui n’est plus loin d’arriver à la prise de pouvoir, pour initier un processus de dialogue tel que Lionel Jospin l’avait fait à son époque". La cour d’assises spéciale de Paris doit rendre son verdict mardi prochain.