ÂNES INTELLIGENTS

Généralement gris, rustiques, intelligents et affectueux, ces ânes étaient plus de 20 000 dans les montagnes, villages et campagnes de l’île jusqu’au développement du transport automobile dans les années 1930. Jusqu’à la fin des années 60, vendus à vil prix, ils partirent par troupeaux entiers pour l’Italie et la Provence où leur viande était transformée en saucisson. Ses défenseurs aiment à rappeler qu’un tel produit n’a jamais été consommé en Corse.

Dans une société essentiellement rurale, chaque famille possédait au moins un âne pour transporter denrées, bois, pierres et autres matériaux de construction. La bête de somme aidait en outre au labour. Désormais, ces ânes servent à la promenade ou le transport des bagages de randonneurs, parfois comme animal de compagnie. « L’âne, qui était en voie de disparition, est utile et il faut le faire travailler », souligne Sylvestre Paccioni, président de l’association « A Runcata » qui a entrepris de le faire reconnaître et valoriser. Avec ce slogan significatif : « L’âne peut aller où les 4x4 ne vont pas ».