Une grande première pour les Journées Internationales de Corte

Pour la première fois depuis la création des journées nationalistes de Corte il y a 31 ans, une dizaine d’élus de droite et de gauche ont répondu à l’invitation des nationalistes de Corsica Libera pour débattre de l’avenir institutionnel de l’île dans le cadre de la 31ème édition des Journées Internationales de Corte. Ainsi plusieurs membres de l’exécutif de la Collectivité territoriale de Corse et le député UMP de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli ont débattu de la co-officialité de la langue corse, de l’instauration d’une citoyenneté corse pour enrayer la spirale de la spéculation foncière et des réformes institutionnelles. Plaidant pour un dialogue franc et sans tabou, Laurent Marcangeli a déclaré que "si un consensus était trouvé au sein de l’Assemblée de Corse, il pourrait, avec les trois autres parlementaires insulaires défendre à Paris les réformes constitutionnelles nécessaires ». De son coté Emmanuelle de Gentile, conseillère exécutive du PS, s’est réjouie que, depuis la victoire de la gauche aux élections territoriales de 2010, le débat portait désormais au fond et s’est déclaré favorable à la diminution des dépendances. Enfin Michel Castellani, pour Femu a Corsica a estimé que la démarche de convergence avec les indépendantistes était une occasion à saisir. Satisfait de ces participations, le leader de Corsica Libera, Jean-Guy, Talamoni, a déclaré que "la nécessité d’une révision constitutionnelle pour la Corse était aujourd’hui largement admise".