Les séductions magiques
Marie-Josée Cesarini Dasso a choisi de rééditer un ouvrage majeur, parmi ses nombreux écrits, « les séductions magiques » chez France Europe. Dans ce livre, elle livre des faits avérés par les archives juridiques de sorcellerie « nustrale » et donne des recettes pour envoûter l’être aimé ! Celles-ci, pas toujours faciles à appliquer, nous font sourire et même rêver et surtout nous permettent de redécouvrir, dans cet ouvrage, que nos grands-mères étaient des femmes libres et bien plus séductrices qu’on ne l’imagine. Marie- Josée Cesarini Dasso, qui connaît ces femmes corses mieux que quiconque l’à bien compris, son livre nous transporte dans un univers de séduction et d’envoûtement bien loin de l’image austère que l’on se fait de nos ancêtres.
Comment est née l’idée de cet ouvrage atypique « les séductions magiques » ?
L’idée de cette étude est constituée par une partie des recherches effectuées pour la rédaction d’une thèse de doctorat en droit (3e cycle doctorat d’Etat ) sur « la délinquance féminine aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles », puisées au coeur de nombreuses archives juridiques, et plus particulièrement en ce qui concerne la sorcellerie en général et la sorcellerie de séduction en particulier , dans celles de l’inquisition. La somme de ces jugements, sentences, récits, témoignages, interrogatoires, archives paroissiales et archives des évêchés etc., relèvent non seulement des archives de la Corse, mais de celles de Gênes et de la Bibliothèque Nationale. Aucune des affaires citées dans la première édition ni dans la seconde, qui paraitra en Septembre, n’est inventée mais est traitée avec la rigueur du juriste qui s’appuie sur la chose jugée.
Malgré un titre percutant, l’ouvrage s inscrit dans une veine scientifique ?
Le parti pris est en effet scientifique, comme tout travail juridique qui doit être obligatoirement référencé. Les épisodes racontés sont donc authentiques et traduits des interrogatoires et des sentences. A l’auteur de formuler des commentaires et de tirer des hypothèses, aux lecteurs et à l’auteur d’en rêver....
Pourquoi une réédition ?
Cette réédition m’a été demandée par ceux de mes lecteurs qui n’ont pas lu la première, vite épuisée, et par ceux qui en ont entendu parler et qui voudraient la lire. J’ai voulu des réévaluations, des faits nouveaux et des commentaires sur la situation actuelle, ainsi que des recettes issues de l’ouvrage ou retrouvées après coup. D’autre part, la présentation du livre et les caractères d’imprimerie seront beaucoup plus agréables que dans la précédente édition.
La figure féminine est au coeur de nombre de vos ouvrages ?
En effet ! Cependant, en ce qui concerne des ouvrages comme « l’Univers criminel féminin » et « les Séductions magiques », (sous titrées « de la magie corse à la magie universelle ») si la figure de la femme apparait comme sujet principal, il est impossible d’oublier le rôle des hommes qui est tellement important que l’un ne va pas sans l’autre...
Souvent la figure de la femme corse est rattachée à la sorcellerie ?
Ni hommes ni femmes ne sont des « sorciers » mais ce peuple comme beaucoup de populations insulaires est particulièrement éveillé, sensible et possède une intuition particulière des choses de la Nature et de la Spiritualité.
Quels sont vos projets ?
Mes projets : un roman historique sur la marine marchande entre trois îles : la Corse, Malte et l’Irlande avec bien sûr une histoire d’amour ... et un essai sur l’impact de la Renaissance en Corse.
Lisa D’Orazio